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                     DE CHALONS A LYON.                        311

chemin de Lyon à Chalons dont l'immédiate construction est
 réclamée par les plus précieux intérêts du pays.
    On a vu quelles déplorables conséquences produirait l'a-
journement du chemin de fer de Chalons à Lyon. Dans l'im-
possibilité où l'on se trouve de justifier par quelque motif plau-
sible celte mesure funeste, on donne pour prétexte, d'abord
l'insuffisance de fonds pour la dépense que cette construction
 nécessiterait, puis la possibilité de suppléer à l'absence du
chemin par les bons services de la navigation sur la Sâone,
 puis enlin les égards que méritent les intérêts engagés dans
l'exploitation de cette navigation. Ces allégations n'ont au-
cune valeur.
    On ne peut dire que les fonds manquent pour un chemin de
 fer aussi important, et long seulement de trente lieues, lorsque
l'on propose à l'instant môme de consacrer tous les fonds néces-
saires pour construire le chemin de fer d'Orléans à Vierzon et
celui de Tours à Bordeaux. Le premier de ces prolongements
 a vingt lieues, il aboutit à une petite ville jusqu'alors ignorée,
 rien ne démontre la nécessité de le construire, pourtant on
 lui donne le pas sur celui de Lyon à Paris. Le second de ces
 prolongements a qualrevingt quinze lieues et il abouti! à
Bordeaux. L'importance de ce chemin est plus réelle ; mais
 elle ne saurait primer sur l'importance de la grande li-
gne de communication delà Méditerranée S l'Océan. Cepen-
 dant, puisque l'on trouve quatre-vingt millions pour construi-
re ainsi des chemins au moins secondaires, nepourail-oii encore
 trouver les vingt millions constituant la participation de l'état
 dans le coût des trente lieues de chemin de fer à cons-
 truire entre Chalons et Lyon ? Si l'on considère que celle
 somme de vingt millions serait à répartir sur trois ou quatre
 budjets, puisque la construction du chemin durerait trois ou
 quatre années, on s'étonne plus encore d'un ajournement basé
 sur un tel motif.