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                   DU PRINCIPE PHILOSOPHIQUE.                    283

 tis et majestatis creatorem omnium creaturarum a quo omnia et in
 quo omnia quœ sunt in cœlo et in terra visibilia et invisibilia, cor-
 poraliaetspiritualia. Acettedemande,l'évêque répond: Credo. Ain-
 si tout évéque est tenu de croire qu'en Dieu, créateur de toutes les
 créatures, existent et en conséquence sont contenues toutes les
 créatures, toutes choses sans exception, non seulement les invisi-
 bles, mais les visibles, non seulement les spirituelles, mais les cor-
 porelles. Qu'on remarque combien cette proposition est précise et
explicite. Il n'y est pas dit seulement d'une manière vague que
 Dieu est partout, qu'il est en nous, que nous sommes en lui, de
 telle sorte qu'à la rigueur on puisse l'entendre d'une manière mo-
 rale dans le sens d'une action toute spirituelle sur les cœurs et sur
les intelligences. Toute équivoque est enlevée, puisqu'il est dit ex-
pressément qu'il s'agit non seulement des intelligences, mais aussi
des corps, non seulement des choses spirituelles, mais aussi des
choses matérielles. Ou ces formules sont des formules mortes et
 vides, de vaines paroles auxquelles celui qui interroge et celui qui
répond s'accordent à ne donner aucun sens, ou elles signifient qu'il
y a une participation substantielle de Dieu avec le monde, que nous
sommes en Dieu et que Dieu est en nous, ou elles signifient enfin
précisément ce que quelques évéques, oublieux sans doute du sym-
bole de foi qu'ils ont juré, condamnent aujourd'hui dans notre en-
seignement et dans nos livres comme un exécrable panthéisme des-
tructeur de toute religion et de toute morale. Rapprochez de cette
phrase sacramentelle toutes les pensées, toutes les expressions qui
sont aujourd'hui le sujet d'attaques si violentes contre l'école éclec-
tique, et vous reconnaîtrez que les plus significatives et les plus
hardies demeurent encore bien au dessous de la force, de l'énergie,
de la précision avec laquelle la vérité do la participation substan-
tielle de Dieu avec le monde est exprimée dans le texte officiel qui
contient l'essence même de la foi catholique. Parmi toutes ces pré-
tendues formules d'impiété et de panthéisme, j'ai beau chercher, je
n'en trouve pas une seule sur laquelle le texte sacré ne l'emporte.
   Il ne faut pas croire que cette doctrine soit une doctrine ésoté-
rique tenue en réserve par l'Eglise pour les évêques et les prêtres.
Elle l'enseigne dans son enseignement le plus humble comme dans