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    276                      DE L'IDENTITÉ
     niées, il es! vrai, ils ne les ont pas discutées, mais ils ne se
    sont pas rétractés et plus que jamais ils persistent à donner à nos
    principes et à nos paroles un sens qu'ils n'osent pas donner à des
     principes et à des paroles identiques qu'à chaque page on rencontre
    dans la Recherche de la Vérité, dans le Traité de V'Existence de Bien,
    et dans la Connaissance de Dieu et de soi-même. Cependant, à la
    rigueur, on comprend que des théologiens ignorent la philosophie
    de Malebranche, de Descartes et de Fénelon, on comprend qu'en ce
    point, comme en d'autres, ils puissent y trouver à reprendre, et, en
    conséquence, légitimement refuser leur approbation à une opinion
    qui s'appuierait uniquement sur leur autorité. Mais, en faveur de
    cette doctrine, nous pouvons produire d'autres témoignages dont
    l'autorité, reconnue par eux comme sacrée, devait leur interdire,
    à tout jamais, d'attaquer comme panthéiste et impie l'opinion de
    la divinité de la raison et de la participation de l'homme avec Dieu.
    Quels sont ces témoignages sacrés ? Ils sont inscrits dans la théo-
    logie chrétienne tout entière, ils se trouvent à chaque page des
    grands docteurs qui en ont posé les fondements. Saint Jean, saint
    Paul, saint Clément d'Alexandrie, saint Augustin ont hautement et
    clairement professé cette doctrine que chez nous on condamne. Tous
    ont été unanimes à enseigner qu'il y a une participation substan-
    tielle continue du créateur avec la créature, que l'homme existe non
    seulement par Dieu, mais en Dieu.
       Je pourrais le prouver par une analyse des dogmes fondamentaux
    du christianisme, par l'interprétation de ses sacrements et de ses
    symboles, niais, sans nul doute, on contesterait la valeur de mes in-
    terprétations, j'aime donc mieux m'en tenir aux faits, c'est-à-dire
    me borner à citer des textes dont il sera plus difficile de con-
    tester le sens et l'autorité. Loin de moi la pensée de chercher à
    appuyer sur l'autorité une doctrine philosophique qui ne doit avoir
    d'autre point d'appui que la raison. Je ne commets point de préva-
    rication philosophique, je ne change point de méthode, mais je ne
    puis résister au désir de confondre au nom de l'autorité des adver-
    saires qui nous attaquent au nom de l'autorité.
       Je commence ces citations par saint Jean, qui passe pour le plus
    profond des Evangélistes. J'ouvre son Evangile, et je lis cet admi-


J