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ET DE LA SOCIÉTÉ. 485 L'auteur suit le mouvement social sous nos deux premières dynasties, et, arrivé à l'avènement de Hugues-Capet sur le trône de France, il termine par les réflexions suivantes: Cette révolution, la plus salutaire peut-être dont fassent mention les annales de l'univers, et dont l'influence s'é- tendra même hors de la Gaule, ne tardera pas â jeter les fondements d'une société nouvelle. Avec la troisième dynastie, on verra bientôt le trône et l'autel se prêter, dans plus d'une occasion, un appui réciproque; la couronne sera rendue héré- ditaire de maie en mâle et par ordre de primogéniture; l'es- clavage sera entièrement aboli, le régime féodal disparaîtra peu à peu, les serfs de la glèbe seront affranchis et appelés à la propriété; les communes s'organiseront, un troisième ordre de citoyens viendra siéger dans les assemblées de la nation avec la noblesse et le clergé ; mais le nouvel état de société, quoique infiniment supérieur à l'ancien, conservera pourtant d'assez nombreuses traces d'un passé détestable, il tendra sans cesse à se perfectionner, et c'est probablement ce qui a fait sentir au philosophe Kanl la nécessité d'une organisation so- ciale d'une telle moralité, qu'on puisse la regarder comme la fondation du royaume de Dieu sur la terre (1). PASSERON. ( I ) Voir la Théorie de liant sur la religion dans les limites de la raisou, ou- vrage traduit de l'allemand, par M. le docteur Lortet ; précédé d'une Introduc- tion par M. Bouillier, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Lvon.