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                     BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                            43Ã)
    Comment le fluide électrique se met-il en rapport avec le principe animal ?
c'est ce qu'il est impossible de déterminer en invoquant les lois de la phy-
sique ; là, dit l'auteur, commence l'inconnue delà science; là, commence
le domaine du principe pensant.
    L'hypothèse du fluide électrique circulant dans les nerfs donne à M. Du-
rand l'explication de la plupart des actes vitaux ; par elle, il se rend compte
 de fonctions de nutrition et d'hématose, des phénomènes d'excitation, de sé-
 dation, etc. Il résout le problème du sommeil el de la veille; il définit
 la génération et la vie ; il en tire, comme corollaire, une appréciation très
 ingénieuse et tout-à-fait neuve des phénomènes mojbides d'irritation, d'in-
 flammation, de fièvre, d'intermittence, etc.
    Après avoir démontré que l'hypothèse du fluide électrique circulant
dans les nerfs rendait parfaitement compte de la plupart des actes vitaux,
l'auteur compare les propriétés de ce fluide à celles généralement attribuées
au fluide nerveux, et arrive à établir, non seulement l'analogie, mais encore
à faire valoir de puissantes raisons en faveur de l'identité de ces deux
fluides. Nous regrettons que les bornes de cette analyse et la spécialité essen-
tiellement littéraire de cette Revue, ne nous permettent pas même un exposé
succinct des considérations nombreuses que l'autenr a développées avec une
grande puissance de logique et une connaissance approfondie de tous les
travaux qui ont été faits sur la matière, à l'appui d'une idée dont il ne
 revendique pas la priorité, mais qui, à coup sûr, n'a pas encore trouvé un
 aussi éloquent défenseur.
     Sans adopter toutes les conclusions de M. Durand, sans prétendre que l'idée
 fondamentale de son livre, l'identité du fluide nerveux et du fluide électrique,
s oit à l'abri d'objections graves, et ne puisse être exposé aux attaques de
 la critique la plus équitable et la plus éclairée, nous croyons que son œuvre
  est une œuvre sérieuse, qui dénote un médecin observateur et un penseur
  profond, et qui, à tous ces titres, est digne des méditations de tous ceux qui,
  incessamment penchés sur les mystérieuses profondeurs de la pensée et de la
  vie, cherchent la solution du grand problême anthropologique.

                                                          Dr PAUL BRDK.