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336 LE MUSÉE LAPIDAIRE.
titre. J'y remarquai des essais de divers.procédés des arts qui
s'exercent à Lyon, principalement un échantillon d'étoffe re-
présentant un fragment de la mosaïque des jeux du cirque,
exécuté par un métier nouveau, de l'invention d'Etienne Jal-
lier de Lyon. Ce métier transmet à l'étoffe toules sortes de
dessins, sans le secours du tissage. La mosaïque est si bien fi-
gurée qu'on en compterait les cubes. J'y vis encore un mor-
ceau d'étoffe et un fauteuil de velours teints, au moyen du
prussiate de fer, par M. Raymond, à qui ses procédés pour
la teinture ont mérité une récompense du Gouvernement.
Le cabinet des antiques est composé de celui de la bibliothè-
que dont j'ai donné la description (1), de la collection qui
était au Musée (2), et de celle de M. de Migieu, dont la
ville a fait l'acquisition. Le tout offre un assemblage très-
nombreux de figurines, d'instruments civils, religieux et mi-
litaires, de lampes, d'émaux, d'armes, de verres antiques ; on
y voit aussi quelques monuments du moyen-âge, tels que le
vase de la Mère Folle (3) et des curiosités plus ou moins an-
ciennes, entre autres un plat et une aiguière de faïence de
la fabrique de Bernard Palissy, composés de reptiles et de
coquillages en haut relief qui paraissent moulés sur la nature;
un calendrier servien, formant une canne de trois pieds de
long en émail sur cuivre ; des casse-têtes, des flèches, des
armes étrangères, etc.
Près de là , on trouve l'amphithéâtre destiné pour les cours;
un petit cabinet de physique et de chimie, et un autre qui
renferme des objets d'histoire naturelle.
La salle destinée aux élèves pour le dessin, est bien éclai-
rée et très commode : auprès est une autre salle qui contient
(i) Voyageait Midi, toml, p. 438.
(2) Ibid., p. 44i.
(3) DCTILLOT, Mémoire pour servir a l'histoire de la fêle des fous. PI. 10.