page suivante »
M. GUY-MARIE DEPLACE. 213 Halles de la Grenette MM. de Montmorency, Ampère, Du- gas-Montbel, Bredin, élève de Bourgelat, et plusieurs autres personnes d'un haut mérite, parmi lesquels M. Déplace pre- nait rang. On peut aisément voir, d'après les divers opuscules qui nous restent de lui, combien peu il recherchait la publicité, car il n'y en a qu'un ou deux qui portent son nom, et sou- vent ses nombreux articles disséminés çà et là n'ont pas môme d'initiale. 11 nous serait malaisé de dresser la nomen- clature des écrits de M. Déplace; nous avons pu cependant faire une liste qui rappellera à peu près ce qu'il reste de principal d'un homme qui se contentait d'apprendre, et qui se montra toujours peu soucieux de confier ses idées à l'ab- sorbante avidité de la presse. Le premier travail que nous connaissions de lui, est un Examen de la critique des Mar- tyrs, insérée dans le Journal de l'Empire (Lyon. in-8°, de 96 pages). La critique examinée et combattue par M. De- place, venait de la plume d'Hoffman, et traduisait en spiri- tuelles, si l'on veut, mais injustes et parfois absurdes censu- res, l'antipathie que beaucoup d'écrivains de l'Empire, ou plutôt de la Révolution, nourrissaient contre la forte et écla- tante renommée de M. de Chateaubriand. Qui donc ne sait que J.-M. Chénier, l'abbé Morellet, Ginguenô, etc., for- maient une opiniâtre ligue que le génie du Chantre d'Eu- dore et de Cymodocée n'avait pas le don d'émouvoir? Les articles qu'Hoffman publia dans le Journal de l'Empire, étaient donc marqués à un coin bien particulier d'amertume et de violence, puisqu'un homme dont la nature calme, dont le goût très classique n'était pas fait pour admirer beaucoup, ce semble, l'école littéraire qu'intronisait Chateaubriand, se mit à relever les erreurs, les préjugés et les inconvenantes bouffonneries que le critique de Paris entremêlait à quelques observations justes et fondées. Ce fut dans le Bulletin du