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                       A DIVERSES ÉPOQUES.                          205

   En 1814 et 1815, Lyon était entièrement ouvert à l'enuemi
et quelques fortifications de campagne élevées à la haie sur
la rive gauche du Rhône, entre les deux rivières, et sur la
rive droite de la Saône, ne purent préserver la ville de deux in-
vasions.


                                XVIII.


    Après la révolution de 1830, M. le général de Fleury envoyé par
le gouvernement pour organiser la défense de Lyon contre une
coalition que chacun devait prévoir, commença par exposer les
vues du gouvernement d'une manière bipn remarquable.
    Lyon, disait-il, à trois journées de la frontière, nœud des prin-
cipales communications du nord au midi de la France, situé sur
deux grandes rivières, entouré de montagnes, Lyon, avec ses im-
menses ressources de toute nature, offre un point militaire d'une
telle importance, soit pour la défense, soit pour l'attaque du pays
qu'il est dans la nécessité des choses, qu'il soit occupé militaire-
 ment ou par l'armée ennemie ou par l'armée lyonnaise, qu'il soit
fortifié par l'une ou par l'autre.
     Nous n'avons pas besoin de nous étendre sur les malheurs de l'oc-
cupation par l'ennemi, sur la honte pour nous de sa présence dans
 la seconde capitale de la France, sur la pesanteur de ses contribu-
 tions, sur la douleur de voir ses citadelles improvisées (ainsi qu'elles
 se font en pays conquis) couronner Fourvière et la Croix Rousse
 et menacer de leurs canons jusqu'au murmure, jusqu'à la plainte de
 la population. Nous dirons seulement, sûrs d'être entendus de tout
 ce qui porte un cœur français, que la perte de Lyon compromettrait
 la défense et le salut de la France entière.
     Il faut donc que Lyon soit fortifié, qu'il le soit de manière à pou-
 voir être abandonné à lui-même pendant quelques jours, défendu
 seulement par l'énergie de ses habitants aidés d'une faible garnison;
  il faut que l'armée défensive ne soit pas paralysée dans tous ses
  mouvements, par la crainte do le découvrir ; qu'elle puisse manœu-
  vrer en toute liberté et sécurité sur les flancs de l'ennemi, menacer