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188                   FORTIFICATIONS DE LYON

souffrir et obéir. Contraignez et faites contraindre tous ceux qu'il
appartiendra, et qui pour ce seront à contraindre, nonobstant
oppositions ou appellations, à tous nos justiciers, officiers et sujets
que à vous en se faisant soit obéi.
   « Donné à Blois, le 18 janvier 1523, le X e du règne. »


   1523. — Ce ne fut que l'année suivante, au mois de juin 1524,
que Jean du Peyrat, lieutenant-général, ordonne l'eniérinement de
ces lettres patentes, menaçant de 1000 livres d'amende quiconque
enfreindrait la défense.
   En envoyant les lettres patentes des servitudes militaires, Fran-
çois 1 e r en avait envoyé d'autres par lesquelles il enjoint aux con-
seillers de conuaindre les habitants au payement des droits imposés
pour la construction des murs et clôture de la ville.
   Le travail n'était pas encore achevé, lors de la bataille où le
roi chevalier écrivait que tout était perdu fors l'honneur; mais
sa mère, régente du royaume, s'empressa de donner à Lyon, le
25 avril 1525, des lettres patentes portant « pouvoir aux dits con-
seillers de lever quatre deniers sur toute personne de la ville
et possédant biens dans ladite ville. »
   Malgré ces sacrifices énormes, les travaux ne marchaient pas en-
core au gré des habitants, car, dix ans plus tard, nous voyons les
conseillers eux-mêmes portant au lieutenant-général de la séné-
chaussée de Lyon, des remontrances sur la nécessité de travail-
ler à la clôture, fortifications, réparations des murs, boulevards
et bastions de la ville, et même du pont du Rhône.
   Après sa captivité, François I e r , en 1535, fait octroyer aux
habitants une somme de 7250 livres « provenant des octrois à
eux accordés pour les fortifications. »
   Dans le courant de cette année, les habitants se firent délivrer
par Jean du Peyrat, général à la sénéchaussée de Lyon, un acte
en forme, comprenant tous les travaux de fortifications faits depuis
plusieurs années et ainsi conçu: « Il est besoin de connaître attes-
tation, certification par devant nous, et que quinze ans sont passés,
et davantage, lesdits conseillers ont fait besogner continuellement,