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                     HYMNE AU SOLEIL.                   147

El le ciel en largesse, el la lerre en prière,
Et la communion au sein de la lumière.



Mais, dis-moi, tous ces dons versés à pleines mains,
La vie à la nature, et la vie aux humains,
Ces effluves d'amour en qui flottent les mondes,
Où les vas-tu puiser, toi qui nous en inondes?
Quand tes feux sont taris pour les renouveler,
Quelle ame plus divine en loi sens-tu couler?
Mais il donne sans perdre, et de sa propre essence
Tire éternellement les rayons qu'il nous lance;
(le n'est pas un flambeau prêt à s'évaporer,
Il n'a rien de mortel el je puis l'adorer.
Non. ce torrent de vie animant tout l'espace,
Ce n'est pas dans l'azur un globe en feu qui passe,
Sa lumière qui luit et qui crée en tout lieu,
C'est Ion regard lui-même et ton verbe, ô mon Dieu!
 Répands, répands, ô toi pour qui le printemps règne,
Cet or fluide et liède où la terre se baigne.
 Dont tout être vivant s'imprègne el se nourrit,
 Enveloppe-nous tous, ô radieux esprit!
C'est ton heure, ô soleil, les plantes et les âmes
S'ouvrent de toutes part pour absorber les flammes;
 Toute écorce est gonflée et loute sève bout,
 Mêlée à tes rayons, la vie entre partout!
Oh vie! Oh ! douce vie! oh! qu'il est heureux d'être,
Quand de ses longs baisers, le soleil nous pénètre!
 Au sein des prés fumants, sous cet azur serein,
 Des choses qu'il est doux d'aspirer le trop plein,
 Et ce double courant d'haleine ardente et pure
 Qu'avec le créateur échange la nature.
 Souffle amoureux, parfums de la lerre exhalés,