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                            M. FKAXÇOIS.                              123

inutile de se rendre compte des éléments qui ont concouru <    i
sa formation. Nous pardonnerons peut-être un peu moins a
M. le professeur de littérature étrangère la circonspection
avec laquelle il évite les idées générales et le soin qu'il met
à s'abstenir des questions de pure théorie : il est bon, ce nous
semble, de les aborder quelquefois pour éclairer d'une plus
vive lumière les appréciations que l'on fait. Mais une chose
dont nous pouvons louer M. Eicchoff sans restriction et qui
mérite tous nos applaudissements c'est le projet qu'il a formé,
et dont il a commencé la réalisation, de comparer enlr'eux le
sanscrit, le grec et le latin. Quand on possède autant de con-
naissances philologiques que lui, on ne saurait mieux les
employer.




      COUHS D ' I H S T O I K K l»K KRANCIÎ.   —   M.   l'liANÇOIS.




   Qu'est devenu le temps où les historiens nous promenaient
de batailles en batailles, nous faisaient enfoncer tantôt l'aile
droite, tantôt l'aile gauche des ennemis, et nous lançaient
impitoyablement à leur poursuite? Où sont ces conteurs à la
langue de fer qui nous enchaînaient autour des villes assiégées,
nous forçaient d'hiverner au pied de leurs remparts et de
monter à la tranchée au milieu d'une grêle de balles? C'é-
taient-];! de rudes gens qui ne parlaient que de balistes et
de catapultes, qui avaient toujours la bouche pleine de boulets
et de bombes, et dont les récits étaient, depuis le commence-
ment jusqu'à la lin, une perpétuelle détonnalion. Je ne sais
pas non plus où s'en sont allés ces historiens à la voix moins
bruyante qui, pour nous exposer les caractères d'une époque,
prennent le parti de nous faire faire l'anatomic physique