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26 KfiLISE DR SAINT JEAN. En 1234, son successeur, Robert de !a Tour d'Auvergne, donne une vitre au chevet de la grande église ; il fut le premier archevêque de Lyon, inhumé dans sa cathédrale. Plus tard, on trouve parmi les donateurs de Saint-Jean, des maîtres ou entrepreneurs de l'œu- vre , comme Jean de Longmont et Humbert Charpentier. En 1239, Guy, comte de Nevers et de Forez, laisse par son tes- tament vingt livres fortes lyonnaises pour le même objet. En 1245, le pape Innocent IV consacrait le grand-autel sous le vocable de Saint-lrénée, et accordait ses indulgences à tous les bienfaiteurs de l'Eglise. Nous avons déjà fait remarquer que la nef était fort avancée en 1245 et 1274, puisqu'il en est fait mention dans les actes de nos Conciles généraux. La croisée nord était encore antérieure, Arnoud de Colonges, doyen en 1240, fit faire la grande rosace du même côté. En 1294, Clément Rosset, chanoine de Montbrison, laisse dans son testament un legs commun à l'église de Saint-Jean et au pont du Rhône. Semel operi ecclcsiœ sancli Johannis Lugdunensis , decem solidos viennenses ; semel operi pontis Rhodani decem solidos viennenses. En 1323, l'archevêque Pierre et le Chapitre statuèrent que les revenus vacants seraient employés pendant trois ans à soutenir la fabrique, et à refaire le clocher. En 1392, Philippe, duc de Bourgogne, et Jean, duc de Berry, tous deux fils du roi Jean, étaient chanoines d'honneur de l'église de Lyon, et lui firent de grandes largesses. La nef et les bas côtés furent repris à différentes époques, et ter- minés longtemps après leur fondation ; car en 1391, le cardinal- archevêque, Jean III de Taiaru, donna cent livres d'argent pour achever la voûte près du portail ; en conséquence, il fit placer ses armoiries au haut des deux derniers piliers (1). L'archevêque Phi- lippe de Thurey et le Chapitre donnèrent chacun cent florins pour le même travail ; le cardinal de Saluées y entretenait des ouvriers ( i ) (1 allia Christian».