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i ÉGLISE DE S/UNT-JIÃAN. du X« siècle, et le plus ancien est une donation de l'abbaye de Savigny faite à l'Eglise de Lyon, en 852, par l'empereur Lothaire ; en revanche, on y trouvait une niasse énorme de titres relativement modernes. Alors la Révolution vint achever de disposer ces pré- cieuses reliques. On a retrouvé presque tout, il est vrai, mais les plus grands efforts seraient insuffisants pour réunir en un lieu spé- cial les documents sur notre puissante église qui ont pu échapper aux désastres de douze siècles ; les consulter est presque impossi- ble : les uns sont déposés aux Archives de la préfecture du Rhône, les autres dans celles de la mairie; il s'en trouve à Saint-Jeau, dans les bibliothèques publiques de la ville, dans celles de Paris, d'Aix en Provence, et même entre les mains de simples particu- liers. Bien que nous ayons puisé dans plusieurs ouvrages, tant im- primés que manuscrits, pour nous procurer des renseignements, il existe plus d'une lacune dans notre travail. Nous trouverons une excuse dans les ravages que nous avons rappelés déjà ; ensuite les vieux historiens lyonnais que nous avons pris pour guides, n'a- vaient pas tous leur libre entrée aux Archives du Chapitre, lorsque cette collection était plus complète ; les comtes de Lyon mirent toujours une opiniâtreté inqualifiable à cacher leurs titres ; Ménes- trier et Severt seuls y eurent quelque accès, et malheureusement ils n'ont pas profité de cette faveur aussi largement que nous le dési- rerions aujourd'hui. Néanmoins, les écrivains déjà connus, et, en outre, les manuscrits inédits du Custode Deville que nous avons analysés avec soin, nous permettront d'offrir à nos lecteurs une histoire rapide, et, nous l'espérons, exacte, de la Primatialo de Lyon.