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l'aire passer Jacquard pour un fou, et à tourner contre lui le zèle aveugle d'un
ami qui détruit son ouvrage pour lui conserver la raison.
   •i Le premier consul fait venir Jacquard à P a r i s ; sa machine est reconstruite
aux Arts-et-Métiers, et l'inventeur triomphant revient à Lyon braver l'émeute
des canuts, furieux d'une découverte qui menace de les priver d'ouvrage.
   « J a c t u a r d , qui passe deux actes entiers à nous parler mécanique, ce qui
n'a rien de bien amusant, a cependant l'amour en tète. L'Anglais essaie de le
supplanter, afin de r a m e n e r à une transaction qui le rende maître de la pré-
cieuse découverte ; cette manœuvre est sur le point de lui réussir. Mais J a c -
quard, en apprenant que son rival est étranger et que son métier serait perdu
pour son pays, sacrilie généreusement son amour à l'intérêt national.
   « Une commande de deux millions, ordonnée par le premier consul, vieil)
fort à propos le récompenser de ses longs travaux, calmer l'effervescence des
canuts, et décider sou futur beau-père à envoyer promener le rival d'outre-
mer. »

   DERNIER COMTE DE L Y O N . — D a n s les derniers jours d'avril, M. l'abbé de
Turpin de J o u h é , ancien comte de Lyon, est mort à Versailles, à l'âge de o/(
ans.    C'est assurément le dernier membre du vieux Chapitre noble de Saint-
Jean. Il y a un certain nombre d'années que mourut le comte de Rully, qui
croyait bien fermer la marche funèbre.

   UN    VASE ANTIQUE EN ARGENT , DÉCOUVERT          DANS LES ENVIRONS DE VIENNE,

le I I juin    1 8 4 2 , a fourni à M. D e l l i o r m e , conservateur du M u s é e , le
sujet d'une intéressante notice à laquelle nous empruntons le passage suivant :

   « Le lieu où ce vase était enfoui offrait des murs et des débris qui indi-
quaient qu'il y avait existé une maison romaine,             et   des cendres et des
charbons attestaient que cette dernière avait été détruite par un incendie.
Précédemment on y avait          déjà trouvé beaucoup d'objets, entr'aulres          des
médailles impériales de divers règnes, depuis Augusta jusqu'à Nerva, et des
poteries rouges avec figures et ornements en relief. Celle mine parait aujour-
d'hui épuisée ; car les fouilles qui y ont été exécutées à dessein, après la dé-
couverte du vase, sont restées sans résultat.
   D'un argent liés pur, ce vase pèse i , 5 6 o grammes. Sa forme demi-ovoide
présente un galbe simple et gracieux. Deux appendices s'élèvent au-dessus de
ses bords de deux cotes opposés, et, percés chacun d'un trou, reçoivent les
extrémités d'une anse mobile en torsade. Il a 16 centimètres de hauteur, me-
surés du bas du pied jusqu'au bord, et une largeur de a 1 centimètres. L'anse
levée, on compte 28 centimètres du pied jusqu'à la partie la plus haute de
celle-ci. Le bord, le pied et l'anse sont fort épais, tandis que le reste est mince