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273 que Spon allait d'abord visiter, parce que le pauvre, disait-il, pouvait mourir, faute d'un autre médecin, tandis que !e riche pouvait le remplacer aisément. La renommée de Spon lui mérita, en 1645, des lettres de médecin du roi par quartier; elle lui valut aussi une corres- pondance suivie avec les plus savants de ses confrères, entre autres, avec Guy Patin, dont un grand nombre de lettres im- primées lui sont adressées, puis avec liernier et Ileinésius. Employant tout à la fois et la connaissance de la langue grec- que, qu'il possédait parfaitement, et son talent pour la poésie latine, il mil en vers les Apkorismcs et les Prognostics d'Hippo- crale ; mais, de ces deux ouvrages, le second est le seul quj ait vu le j o u r ; il le publia, en 16G1, sous le titre de Sibylla medica, et le dédia à son ami Guy Patin. On trouve dans la Bibliothèque anatomique de Leclcrc et Mangcl (1), deux petits poèmes sur les Muscles, par Ch. Spon ; le premier, qui est en vers hexamètres, a pour lilrc Myologia ; le second, qui est en vers de différents genres, est intitulé : Musculoruni microcosmi origo et insertio. Ce fui Jacob Spon qui remit aux éditeurs ces deux poèmes, où les difficultés que présentait le sujet se trouvent surmontées avec assez de bonheur. Charles Spon voulait dédier ses poésies à Bellay, médecin de M11' de Dombes. Il se plaisait aussi à composer tics épitaphes poétiques pour le tombeau des hommes célèbres que la mort enlevait ; le discours qu'il consacra à la mémoire de Gassendi a été sou- vent cité. On lui doit de plus un Appendice ckymiquc à la pra- tique de Pereyre, et la Pharmacopée de Lyon, dont ses collègues lui confièrent la rédaction. Il se rendit encore utile aux lettres, en surveillant l'édition de plusieurs ouvrages importants, pu- bliés à Lyon. Ce fut dans celle ville qu'il termina sa carrière, le 21 février 1684. « Il mourut, dit son fils, dans une lettre à l'abbé Nicaise, universellement regretté des honnêtes gens, et pleuré parles pauvres, à qui il ne refusa jamais ses soins. » ; Î ) GIMK'-VC, Choiirl, 1 6 8 3 , in -folio. — Tome II, pag. 584 à 5 9 7 .