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                L'ÉTANG.
                         /ON




11 est, au bas des prés dont la fraîche ceinlure
De ma ville natale embrasse le contour,
Un humble étang dont l'eau brille dans la verdure,
Comme un long voile blanc qui sèche aux feux du jour.

Quand le soleil de juin a l'ait les moissons jaunes,
C'est un miroir d'opale en un grand cadre d'or ;
Un chemin, ombragé de peupliers et d'aulnes,
Par d'humides fossés, vous conduit jusqu'au bord.

Oh ! n'as-lu pas caché sous ton herbe fleurie,
N'as-tu pas effacé l'empreinte de mon pied ;
As-tu gardé ma place, ô ma rive chérie,
Près de l'humble maison qui sur tes eaux s'assied?
                                             17'