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 sont la principale cause. Nous avions, pendant notre sé-
 jour à Milan, un honnéle prétexte pour arriver jusqu'à lui,
 et une version de ses Hymnes nous eût peut-être servi de
 passe-port; mais, comme nous savions son rigorisme, à l'en-
 droit des visiteurs, nous nous privâmes du plaisir de saluer
 le grand homme. Nous vîmes, dans la même cité, un é -
 crivain encore jeune, et dont l'Italie a accueilli avec trans-
 port un roman que Pomba de Turin achève de réimprimer
 avec des illustrations venues de Paris. On peut s'étonner
que la Margherila Pusterla de César Cantù n'ait pas été
traduite en notre langue. Ce roman, sans avoir la vigueur
de conception, ni les grandes scènes qui animent les Fiances,
 est cependant une œuvre distinguée; elle a, pour les Mi-
lanais, le mérite de rappeler d'anciennes pages de leur
histoire, de peindre leur \icillc cité, de respirer de leur
vieille foi, car l'auteur est du nombre de ces hommes sa-
gement inspirés qui déposent dans leurs livres la pieuse
croyance de leur ame, et qui t'ont servir leur pensée à la
glorification du Christianisme.
    Nous reviendrons peut-être sur les divers écrits de M. Can-
tù, notamment sur son Histoire universelle, mais aujourd'hui
nous nous bornons à détacher quelques pages de son r o -
man de Margherita Pusterla.
   Un des personnages de l'épisode que nous traduisons,
Buonvicino, avait été pris, dans sa jeunesse, par une de
ces affections qui, une fois qu'elles sont entrées au cœur de
l'homme, n'en sortent qu'avec la vie. Cependant, comme
l'amitié qu'il avait pour Marguerite, l'héroïne du roman,
était une amitié noble et pure, il se crul un jour assez
fort contre les obsessions de ce fatal attachement, et ce fut
lui-môme qui aida au mariage de Franciscolo Puslerla avec
la belle jeune fille. Or, pendant les guerres du XTI e siècle,
Pusterla fut obligé de quitter assez longtemps la chaste femme