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pas à la France, non-seulement parce qu'elles ne pourraient
lui donner aucun avantage; mais encore parce qu'elles auraient
pour résultat nécessaire de continuer un état anormal, dé-
pourvu de toute possibilité d'existence plus prolongée, et tout-
à-fait contraire aux intérêts bien entendus de notre pays.
   Examinons maintenant si l'alliance Russe aurait plus de
titres à être préférée.


                                III.


    Les intérêts de la Russie et ceux de la France sont jusqu'à-
présent dissemblables, c'est-à-dire que leur satisfaction peut
simultanément s'accomplir sans qu'aucune de ces deux nations
ait à se plaindre d'avoir perdu des ses avantages.
   La Russie veut posséder Constanlinople ; depuis longtemps
sa politique tend à ce but, et l'on a vu que le jour où elle doit
l'atteindre semble arrivé.
    Il importe peu à la France que cette inévitable éventualité se
réalise plus tôt ou plus tard, pourvu qu'elle obtienne en même
 temps des avantages qui lui offrent à la fois une compensation
pour sa tolérance et pour son acquiescement, el une garantie
 solide pour son avenir.
    J'ai déjà fait pressentir, à propos de l'alliance anglaise, quels
devraient être quelques-uns de ces avantages, leur concession
 serait sans doute facilement consentie par la Russie qui même,
pour obtenir l'agrandissement que depuis si longtemps elle
 ambitionne, accéderait probablement avec empressement à
 quelques autres conditions accessoires, complément utile de
 cette importante transaction.
     Après avoir ainsi reconnu que la Russie et la France ont
 intérêt à s'allier l'une avec l'autre pour mener à bonne fin
 la solution si difficile de la question d'Orient, après avoir re-
  connu que cette alliance doit être basée sur une réciprocité^