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trouvons encore mentionnés par Yitruve et Varron deux autres sor-
tes d'enduits plus distingués, Yalbarium (1), et le marmoratum ou
marmorarium (2). Celui-ci, d'après les détails qui nous ont été
conservés, et son nom le fait assez connaître, n'était autre chose
qu'un véritable stuc, dans lequel entrait du marbre concassé, et qui
par le poli acquérait l'éclat et, en quelque sorte, la solidité du mar-
bre : on pourrait même y voir la mosaïque, ou quelque chose d'a-
nalogue.
   Quant à Yopus albarium, pour lequel on employait, avec le peni-
cillum tectorium ou penicillus tectorius (3), Yatramentum teclo-
rium(4),la terre de Chio délayée avec du lait (5), et vraisemblable-
ment d'autres substances colorantes (6), il est évident qu'il ne se
bornait pas simplement à blanchir les murailles, ainsi que semble-
rait l'indiquer son nom primitif. Il s'étendait nécessairement à di-
vers autres détails de décorations ; et l'on peut croire, avec une
extrême probabilité, qu'il embrassait notamment tout ce qui concer-
nait la peinture d'ornement, la seule, à très peu d'exceptions près,
que les Romains exécutassent sur les murs (7).
   L'étendue et l'importance que je donne ici à l'art du tector, car
il me paraît trop distingué pour l'appeler un métier, sont bien loin
d'être arbitraires. Outre le petit nombre de notions que je viens de
réunir entre beaucoup d'autres, tout ce que j'ai dit peut s'appuyer
 encore sur les expressions exornare tectoriis, ou autres semblables1,
 que l'on trouve chez les jurisconsultes et ailleurs ; sur le rapport
 que Varron établit entre le tector et le peintre lorsqu'il dit : Villa
 tua erit ad angulum Velîni quam neque pictor, neque tector vidit

   (1) De architect., V, 2, 10; VII, 2, 3.
   (2) Ibid.. VII, 3, 6 ; —Varron, De re rust., I, 37 ; cf. Plin., Nat. hist.
 XXXVI, 23 (55).
    (3) Plin., ATa(. hist., XXVIII, 17 (71). — Plaut., Mil., I, I , v. 18
    (4) Plin., Nat. hist., XXXV, 6 (25).
    (5) féid., 16(56).
    (6) 11 y a grande apparence que c'est pour eux que Vilruve parle des cou-
 leurs, dans les chapitres 7 à 14 de son VIIe livre.
    (7) Voyez l'ouvrage de M. Raoul-Rochette intitulé : Peintures antiques iné-
 dites , précédées de recherches sur l'emploi de la peinture, etc., Paris, 1836, in-4°.