page suivante »
28S pour le tabac que, malgré toutes les prières et les raisonnements, il expira en fumant. INFLUENCE DU TABAC SUK LE COEUR ET LA CIRCULATION. La circulation est influencée d'une manière remarquable par l'a- bus du tabac. Cependant, cette importante fonction ne semble pas, comme la plupart des autres, recevoir ces effets de la double puis- sance de cette substance. C'est de la médication même produite par le tabac sur cette fonction que je déduirai les conséquences de son action. Les nombreuses expériences de Schubarth prouvent que, comme la digitale, la nicotiane a la vertu de modérer la circulation, de diminuer les pulsations et même de les suspendre. Dans ses ex- périences sur les chiens et les chevaux, il a vu les battements du cœur diminuer de près d'un tiers. J'ai aussi remarqué, chez quelques fu- meurs, cette diminution. Mais, ce que j'ai constamment observé sur moi-même, c'est qu'en restant assez longtemps au milieu d'un nuage de fumée, mon pouls descendait de 4 à 6 pulsations par minute. Cette influence n'est certainement pas à dédaigner, ce n'est pas en vain que l'on modifie une fonction si importante, et qui peut dire que. telle ou telle maladie, attaquant les personnes qui abusent du tabac, n'est pas la suite de l'altération de l'une de nos premières fonctions. Ce qui prouvera cette influence, c'est ce que j'ai avancé et ce que l'expérience a prouvé : si le tabac agit sur le cœur comme un médicament héroïque dans certaine maladie, par cela même il est dangereux et peut altérer les fonctions de cet organe ; peut-être cet effet concourt-il à rendre les fumeurs plus lents dans la plupart de leurs mouvements (1). INFLUENCE DU TABAC SUR LE POUMON ET LA RESPIRATION. On évite avec soin les miasmes délétères, on sait que l'odeur trop pénétrante desfleursfatigue souvent la respiration, et l'on ne craint (1) J'emploie avec le plus grand succès l'extrait du tabac dans certaines maladies du cœur.