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270 Cette autre fut découverte à Herculanum, recueillie par l'abbé Ro- manelli (t), et reproduite dans le recueil de M. Orelli (2) : M. SPVRIVS. M. F. MEN. RVFVS II. YIR. I. D. MACELLVM. ». S. P. F. C. EIDEMQ. PROR. Je dois rappeler enfin un dernier monument qui est bien connu, mais qui oflre un intérêt tout particulier : c'est un bas-relief de la villa Albaïii, représentant l'intérieur d'une boutique de comestibles, taberna rnacellaria (3). On y voit la marchande, assise sur un siège élevé, devant une table monopode ; elle porte la main vers un oiseau qui peut être une oie , et que semble marchander une autre femme debout, tenant à la main une serviette, mappa. La paroi de la bou- tique, divisée en deux par une colonne, est garnie de diverses es- pèces d'animaux morts, parmi lesquels on reconnaît un veau éven- tré, un porc, un lièvre, ainsi que plusieurs grands volatiles. Une inscription en trois lignes, dont quelques portions sont détruites, est tracée sur le mur, et fait lire ces vers de Virgile (4) : In fréta dum fluvii ouvrent, dum montibus umbrœ Lustrabitnt convexa, polus dum sidéra pascet, Semper honos nomenqne lunm, laudesque manebunt. L'application de ces vers est fort singulière, il faut en convenir, et ne ressemble pas mal au charlatanisme qu'on voit encore déployé sur certaines enseignes. C'est aussi dans cette classe de monuments que Zoega incline à ranger ce curieux bas-relief (5). Son explica- tion me semble tout-à -fait vraisemblable, et je regrette que ce mo- (1) Viaggin a Pompei, etc., éd. Milan., 1851, tom II, p. 70. <2) Inscript, lai. sélect., tom. II, p. 68, n° 5288. (3) Zoega, Bassirilievi anlichi di Roma, tom. I, tav. XXVII, p. 131. (4) Mneid., I, v. 607. (5) toc. laud. —Dans la planche suivante de cet ouvrage est gravé un autre bas-relief qui n'est pas étranger à mon sujet. Suivant toute apparence, il re- présente la boutique de ce que nous appelons un charcutier ; mais il n'est pas £acile à expliquer; on peut voir ce qu'en dit Zoega, p. 132.