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                               â3*
 Voyez comme ils devinent, sans théorie et le plus souvent sans
 se rendre compte, les sentiments les plus intimes de celui qui
 les dirige. S'il est dévoué, s'il les aime réellement, s'il est
 mu par des idées généreuses, les enfants le reconnaissent
presque toujours, ils s'attachent à lui, ils se laissent aller à
son impulsion, il se forment peu à peu à sa ressemblance.
N'est-ce pas là, Messieurs, quelque chose d'analogue à ce
qui se passe au sein de la famille ? Là aussi l'influence des
principes est grande, la pensée du père agit puissamment
sur celle de l'enfant, l'ame de la mère se reflète, pour ainsi
dire, dans son aine. S'il y a des natures âpres et tenaces qui
résistent au bon esprit de la famille, il y en a bien peu qui
soient capables de résister à l'esprit mauvais.
    Heureux l'enfant qui a reçu de son père les traditions de
foi qui font l'homme intelligent et religieux, et de sa mère
ces doux enseignements du cœur qui font l'homme pieux et
bon !
   Heureux les instituteurs qui sont ainsi secondés par les fa-
milles, qui reçoivent d'elles, en échange de leurs efforts, la
conformité des pensées, la confiance des paroles, la puissance
de l'exemple, et cette sympathie de cœur qui nous a si sou-
vent consolés, Messieurs, dans les contrariétés de notre exis-
tence et qui nous aidera longtemps encore, nous l'espérons,
è réaliser îe bien que nous nous sommes proposé !
                                        L'abbé DAUPHIN.