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c'est une mission religieuse et une partie consacrée du minis-
tère pastoral. En vous prodiguant, sans distinction, à tous les
établissements qui se présentent à vous sous la garantie de
la foi catholique, vous témoignez de cette autre vérité sur
laquelle je viens un moment appeler l'attention : que ce qui
est essentiel en matière d'éducation, ce sont moins les formes
visibles que le fonds moral, moins les méthodes spéciales qui
règlent les études, que les principes généraux qui président
au développement des âmes.
    En effet, Messieurs, dans l'appréciation de toute œuvre
d'enseignement, il faut soigneusement distinguer deux choses:
—ce qui frappe tout d'abord, ce qui se produit d'une manière
plus saisissante, ce qui attire, bien souvent sans motif, la
louange ou l'improbation, c'est l'organisation extérieure, le
mécanisme pratique, l'emploi des moyens spéciaux, ce qui
régie le temps, les maîtres et les diverses parties de l'éduca-
tion; en un mot, les méthodes.
    Au contraire, les idées fondamentales qui président à la
naissance et aux progrès d'une institution, les convictions sur
lesquelles elle repose, ce qui en estsle moteur, l'ame, la vie,
en un mot, les principes éducateurs, voilà ce qu'on n'estime
pas toujours à sa valeur réelle, et ce qui doit, avant tout ce-
pendant , déterminer la confiance ou le blâme des esprits
sérieux.
    Quand il nous est arrivé d'exposer nos méthodes, Mes-
sieurs, nous avons inspiré rapidement des sympathies ou des
répulsions. Les uns ont approuvé avec entraînement, les au-
 tres ont blâmé avec prévention ; l'attention de tous a été vi-
 vement excitée.
    Quand nous avons essayé de faire connaître nos vues,géné-
 rales, nos principes, quelques-uns n'ont pas compris, plu-
sieurs ont jugé assez inutile de comprendre ; l'intérêt a été
 moins puissant, moins universel.