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porter à la maison commune les deux pièces principales qui
forment son atelier, le peuple égaré brise et détruit tout. « La
destruction de cette machine a privé Saint-Etienne d'une
branche de produits qui occupe ailleurs des milliers de
bras (1). » Et ce fait s'est reproduit à chaque crise populaire !
L'ouvrier privé d'instruction est toujours la dupe des mauvais
raisonnements.
   Un décret de la Constituante, du 3 février 1790, sur la di-
vision du territoire, avait formé du Lyonnais, Forez et Beau-
jolais un seul département, appelé Rhône-et-Loire, dont Lyon
 était le chef-lieu.
    Les échevins (2) qui s'étaient occupés de l'administration
civile, furent alors remplacés par une municipalité composée
 d'officiers et de notables ; M. Antoine Neyron fut le premier
maire de Saint-Etienne, nommé à la majorité des citoyens
 actifs.
    Le recensement de la population de Saint-Etienne et de sa
 banlieue fut fait alors : il se monta à 27,209 habitants, com-
 pris Saint-Etienne, OutreFurens, Montaud, Yalbenoîle, Furet-
 la-Valette etlaMétare. Celle de Saint-Etienne seulefut évaluée
 à 18,559 âmes.
    Un directoire de district eut à s'occuper de tout ce qui con»

   £1) Journal de Saint-Etienne du 23 mars 1839.
   (2) Avant les éclievins, la communauté de la ville de Saint-Etienne était
administrée par des consuls. La date la plus ancienne qui en fasse mention
est celle du 28 décembre 1410, contrat d'acquisition d'un terrain, dit le
Pré de la Foire, par les consuls de Saint-Etienne. En 1486 il existe une
transaction par la libre franchise de cet emplacement, entre le seigneur de
Saint-Priest et les consuls et principaux habitants de Saint-Etienne, qui sont
Jean Bechon, Àntoin Cizeron, Etienne Pion, Jean Tissol, Benoit de la Bougy
et Etienne de la Place. Les^ premiers consuls patentés sont ceux de l'année
1637. L'échevinage date de l'année 1669. Les premiers éclievins furent
Jean Palluat de Besset, Jean Blaclion, Antoine Konzil, Jean Frotton. Ce
fut en 17S0 qu'eurent lieu les lettres-patentes qui unissent au consulat les
 charges de conseiller du roi, maire, secrétaire, assesseurs, etc., cte.