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phiarium (i), etc. Il est permis de présumer, en un mot, que les
boutiques des chartarii étaient alors assorties, sauf la différence
de quelques usages, comme le sont aujourd'hui celles de nos pa-
petiers.
   Je termine ces nombreux détails puisés aux meilleures sources
de l'antiquité romaine. Ils ne seront pas dénués d'intérêt pour ceux
de mes lecteurs qui attachent quelque prix à l'étude des coutumes
anciennes, et notamment à celles qui concernent, ne fût-ce que dans
sa partie matérielle, la culture des lettres à une époque dont nous
possédons tant de chefs-d'œuvre. Ces détails sont utiles, du reste, pour
expliquer une des inscriptions les plus curieuses que possède notre
Musée, parmi celles qui mentionnent diverses professions exercées
par des Lyonnais. Car, celle-ci est plus distinguée que toutes les
autres qu'on retrouve sur nos marbres antiques, et prouve, comme
beaucoup d'autres données, que les lettres ne restaient pas sans
culture dans une ville, où fleurissait le commerce de ces feuilles des-
tinées à de nobles usages, et dont un écrivain que j'ai souvent cité
a dit avec raison : Quum chartœ usu maxime hwmcmitas vitœ cons-
tet et memoria; et un peu plus loin : qua constat immortalita&
horninum (2).
                                               H. Gmvto,

  (1) Martial., Epigr. XIV, 2 1 .
  (2) Plin., Nal.hist., XIII, 11 (21).