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175 Chartam defuisse non puto, Mgypto ministrante commercia. Et si alicubi Ptolemœus maria clausisset, tamen rex Attalus mem~ branasaPergarnomiserat, ut pmuria chartœ pellibuspensaretur. Unde et Pergamenarum nomen ad hune usque diem, tradente sibi invicem posteritate, servatum est (1). A une époque bien pos- térieure, saint Isidore de Séville mentionnait aussi en peu de mots le fait essentiel, l'origine du parchemin : Pergameni reges, cum chartœ indigerent, membranas primo excogitaverunt. Unde et pergamenarum nomen hucusque tradente sibi posteritate servatum est. Hœe membrana dicuntur, quia ex membris pecudum detrahun- tur (2). L'usage de ces nouvelles feuilles avait dû s'établir de bonne heure à Rome (3), où le papyrus manquait quelquefois, au rapport de Pline, et où, sous Tibère il devint tellement rare, ajoute-t-il, qu'on fut obligé de commettre des sénateurs pour en surveiller l'emploi ou la vente (4). Il paraît aussi, par une lette de Pline le jeune, que de son temps on avait quelque peine à se procurer du papyrus convenable (5). Cependant le parchemin n'était pas devenu d'un usage général ; il semble que saint Paul nous en fasse con- naître la valeur comparative, lorsqu'il écrit à son disciple chéri : Penulam, quam reliqui Troade apud Carpum, veniens affer tecum, et libros, maxime autem membranas (6). Mais rien ne prouve mieux l'usage du parchemin à cette époque, que la multitude de passages des écrivains de Rome, où l'on ren- contre le mot membrana, soit au propre, soit au figuré. lien est peu cependant qui nous apprennent des particularités intéressantes, et je ne dois pas les négliger. Nous savons d'eux, par exemple, qu'on teignait le parchemin en diverses couleurs : Membrana autem (1) Epist., vil. (2) Etym.,Yl, 11. (5) Plin., Nat. hist., XIII, 11 (21). (4) Nat. hist., XIII, 13 (27). (5) Epist., VIII, 1S. (6) II, Tint., IV, 13.