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170 Grispinus, suivant lui, aurait exercé à Rome cette branche de com- merce. Quant à chartarius, le grammairien Diomèdeest le seul auteur chez lequel on le rencontre comme nom d'une profession (1), mais il se lit dans un petit nombre d'inscriptions. Gruter a recueilli ce fragment qui, de son temps, se voyait à Nîmes (2) : lïÃÃÃÃ. VIR. AVG. L. VALERIO VOL. PHILVMENO CARTARIO Cette inscription n'étant pas entière, nous ne pouvons avoir la cer- titude que la dignité de sévir Augustalis, énoncée dans la première ligne se rapporte à ce Valerius. S'il en était ainsi, elle ferait voir qu'on attachait quelque considération à cette branche de commerce, puisque ceux qui s'y adonnaient pouvaient arriver aux honneurs, parmi leurs concitoyens. Uneautreinscription est citée par Forcellini comme inédite, et existant au palais Rondanini, à Rome (3). Je la rap- porte comme il l'a donnée, sans la diviser en lignes : CLAVDIA TI. F. HERMIONE FECIT SIBI ET TI. CLAVDIO HERMETI PATRI CHARTARIO. On trouve dans Reinesius une troisième inscription, qu'il donne sans faire connaître le lieu d'où il l'a tirée (4) : LOCVS VALERIANI CHARTARII Elle a été rapportée aussi par Muratori, en trois lignes, ce qui me paraît moins exact, et sans qu'il dise rien de son origine. Mais il l'a rangée parmi les monuments du christianisme, et il a jugé que ce Valerianus n'était qu'une sorte d'archiviste , custos charta- rum (5). Saclassiflcation peut paraître assez motivée par la formule (1) Putsch, GrammatkÅ“ lat. ant.aul. pag. 313, Hanov. 1605, in-A". (2) Inscript, antîq., p. GCCCLXXX, 1. (3) Lcxic. ad. h. voc. (4) Synlag. inscript., p. 992, CCCC1X. (3) ffovus Thés., tom.IV, p. MCMUV, 1.