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167 Ihètes laudalives, dont les survivants ne furent jamais avares envers les défunts, et les formules consacrées par l'usage, que l'on retrouve presque partout dans les inscriptions funéraires, tout le reste est digne d'attention, à divers égards, pour les particularités qu'on y re- marque. VITALINVS FELIX, à qui elle était consacrée, portait un pré- nom significatif, qui a dû être commun, et qu'on rencontre fréquem- ment, en effet, sur les marbres antiques; il n'en est pas de même de son nom de famille : peu de monuments nous le font lire. Dansce petit nombre, je dois surtout rappeler un cippe de notre Musée, dont l'ins- cription fort incorrecte exprime d'une manière simple et touchante la douleur d'un père et d'une mère, pleurant trois enfants en bas-âge, moissonnés par la mort dans le court espace d'un mois (1 ). Je la trans- cris ici d'autant plus volontiers qu'on ne la trouvait mentionnée dans aucun de nos auteurs lyonnais avant que M. Artaud fit placer ce monument au palais des Arts (2) : il avait été découvert à Sainte- Colombe, près de "Vienne, sur la rive droite du Rhône. EGO P A T E R V I T A L I N V S ET MATER M A R T I N A S C R I B S I M V S NON GRAN DEM G L O R I A M SED DOLVM F I L I O RVM TRES F I L I O S IN D I E B V S XXVII HIC P O S V I M V S SAPAVDVM F I L I V M QVI V I X I T ANNOS VII ET D I E S XXVI RVSTICAM F I L I A M QVI VIXIT ANNOS IIII ET DIES XX ET RVSTICVLA FILIA QVI V I X I T A N N O S I I I ET D I E S X X X I I I Le père infortuné ne peut être le même qui est nommé VITALINVS FELICISSIMVS dans l'inscription précédente, surnom qui aurait été pour lui d'un augure bien trompeur : l'intervalle entre les épo- ques de ces deux monuments, assez indiqué par leur style, est trop considérable pour qu'on soit autorisé à admettre une telle suppo- sition. Mais, du moins, le nom de VITALINVS est trop peu commun, ainsi que je l'ai observé, ot les localités d'où proviennent les monu- (1) Sous le n°XX. (2) Notice des inscriptions du Mase'e, cdit, de -1816, p. 35.