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142 Dans cet endroit, le béton qui forme l'aire de ces souter- rains n'est pas à plus de 0 m. 85 c. au-dessus des basses eaux. Là , le mur qui supportait la voûte d'amont, a 1 m. 70 c. d'épaisseur, tandis que partout ailleurs le même mur n'a pas plus de 0 m. 80 c. Les deux parois de cette muraille, que le Rhône n'a pas emportées, sur une longueur de 6 m. 40 c , sont en moellons par assises horizontales de 0 m. 55 c. d'épaisseur chaque, et l'intervalle qu'elles laissent est rempli en béton. Un second mur en moellons, de 1 m. 80 c. d'épais- seur, se lie à angle droit au premier -, sa longueur apparente est de 4 m. 00 c. ; la maçonnerie se perd ensuite sous le chemin. J'ai dit qu'après avoir fini de décrire l'état actuel de cette double voie, j'indiquerais quelle a pu être la destination de ces murailles épaisses. Vers les moulins de Néron, les galeries paraissent bien conservées. Les meuniers ont percé les voûtes dans plusieurs endroits pour y introduire des pièces de bois mises en tra- vers , à l'effet d'amarrer les chaînes qui retiennent leurs moulins. Près de là , on trouve un mur de 1 m. 80 c. d'é- paisseur, qui paraît aussi se relier aux galeries. Enfin, à 350 pas au-dessus des moulins, on voit sur le bord du Rhône les ruines de quatre murailles (fig. 5 et 6), ayant chacune 1 m. 40 c. d'épaisseur, et entrant obliquement dans le lit du ileuve, où l'œil les suit à 20 ou 30 pas de distance. Ici finissent les traces apparentes; mais les habitants pré- tendent que les souterrains montent dans le bourg et se ratta- chent aux anciennes fortifications. M. Laurent assure les avoir découverts à Miribel, lors de fouilles récentes, à 2 mé- trés au-dessous du sol et à 10 m. 20 c. au-dessus du Rhône. M. Cochard nous dit à peu près la môme chose, en ajoutant qu'ils se prolongeaient jusque dans les vignes qui sont auprès de l'église de Saint-Martin, du côté qui regarde Montluel. Beaucoup d'habitants de Miribel m'ont assuré la même chose.