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phithéâlre , ce canal n'avait pu prendre naissance dans cet
édifice, pour se rendre de là au Rhône. D'après des notes de
mon père, qui avait obtenu un léger crédit de la Mairie, en
1822 ou 1823, pour l'employer à découvrir l'arène (1) dont
il dirigeait les fouilles comme architecte de la ville , il
y avait un remblai de cinq mètres au-dessus de cette arène
de forme elliptique. Son grand axe était d'environ quarante
mètres, et le petit axe de vingt mètres. Les cinq mètres de
remblai et trois mètres environ que l'on peut supposer pour la
rampe du souterrain jusqu'à l'amphithéâtre, font une différen-
ce de huit mètres entre l'arène et le radier du canal; ce qui
démontre clairement que le souterrain de la rue du commerce
n'a pu servir de dégorgeoir aux eaux de la naumachie, et
encore moins de bassin ; et que ces deux monuments n'ont
enlr'eux aucune connexion.
   Les parois intérieures des murailles n'ont jamais été enduites
de ciment de tuileau comme l'étaient toujours les aqueducs, les
piscines et les ouvrages destinés â contenir de l'eau limpide. 11
est vrai que les murailles étaient assez épaisses, et faites
avec de si bon mortier que toute transsudation aurait été im-
possible, si ce canal eut été employé à cet usage. Mais je ne
puis voir dans ce souterrain un aqueduc destiné à conduire ou
à contenir des eaux pures. Je crois plutôt reconnaître un de ces

   (1) L'amphithéâtre était presque partout mis à découvert, lorsque le crédit,
qui n'était que de mille ou deux mille francs environ, fut épuisé. Croirait-
on que plutôt que d'accorder quelques centaines de francs de plus, l'ad-
ministration préféra faire rejeter tous les déblais dans les fouilles? Et au moment
de rendre à la lumière, les restes précieux d'un monument antique, mon
père eut la douleur de le faire enterrer de nouveau. Il y a quelques années,,
lorsque l'on creusa le bassin du Jardin des Plantes, nous eûmes l'espérance
que l'on se servirait du périmètre de l'ancienne arène, vain espoir ! On
s'arrêta à un mètre de son emplacement, et un bassin circulaire fut construit
uu-dessus de l'arène, lorsqu'il devenait si facile d'en rappeler la forme et la
grandeur, et de s'établir sur les anciennes fondations.