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rainer presque partout pour y construire les maisons qui sont & droite de la rue du commerce, en montant. La dureté de ces murailles est si grande que le propriétaire de la maison por- tant le n° 19, qui voulait, cette année, établir des caves à la place des fondations de ce souterrain, a été obligé de renon- cer à ce projet. Après avoir fait assidûment jouer la mine pendant un mois et demi, dans les fondations, il n'avait pu réussir à en arracher que quelques mètres cubes qui n'étaient pas le dixième de la masse à enlever : il dût se résigner à pla- cer ses caves plus avant dans la montagne, plutôt que de con- tinuer un travail aussi long que dispendieux. La partie supérieure de ce conduit était sans doute autre- fois peu au dessous du niveau de la surface du sol, mais à présent qu'il a été mis à découvert par les fouilles entrepri- ses pour construire la maison dont nous venons de parler, l'on voit que le dessus de la voûte est recouvert presqu'en en- tier d'une épaisseur considérable de terre que les pluies ont entraînées de la montagne. Comme il a fallu faire une tran- chée profonde et de grands déblais pour former l'emplace- ment de cette maison, on a trouvé, à 5 mètres environ au-des- sous du sol de la rue des Tables-Claudiennes, un ancien four, des briques, d'autres objets et un pavement qui étaient sans doute au rez-de-chaussée d'une maison romaine. Ces dé- couvertes donnent la hauteur du remblais considérable que les eaux ont amené vers cetendroit. Dans les mômes fouilles, et il y a quelques années, dans la rue Imbert-Colomès ainsi que dans les autres rues environnantes, l'on a découvert de nombreuses traces de murailles romaines, un grand nombre de médailles, de morceaux de poterie et divers autres frag- ments antiques. Tout le monde sait que les tables claudien- ues furent trouvées dans ce même quartier. Il est probable qu'elles étaient renfermées dans un temple, ou dans un autre monument public qui devait contribuer à l'embellissement