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113 Ce réservoir pi. III, fig. 9, a huit orifices par où passaient les huit siphons qui traversaient le vallon de Saint-Irénée pour aller dans le réservoir de fuite, dont la substruction existe encore au sommet du nouveau chemin qui mène au cimetière, contre un bureau de l'octroi (1). Le pont qui por- tait les siphons dans le vallon, est entièrement détruit ; on n'en voit pas la moindre trace; mais il a été construit, sans aucun doute, quoique le vallon ne fût pas très profond. Les arcades, étant aux portes de la ville, servaient de passages et de portiques. La hauteur des siphons de Saint-Irénée était approximati- vement de 32 m. 50 c , et, comme on le voit, de beaucoup inférieure à celle des siphons de Beaunan et du Garon, dont j'ai donné les proportions, et môme à la hauteur des siphons de Terre-Noire, qui doivent être un peu moins élevés que ceux du Garon. Après le réservoir de fuite de Saint-Irénée, l'aqueduc était porté sur le vingtième pont qui, à la troisème ou quatrième arcade, changeait de direction, passait de droite à gauche du chemin, en formant un angle droit, traversait tout le plateau de Fourvière et venait finir et verser ses eaux dans un ré- servoir de distribution qui est après la place de Fourvière , au-dessus de la montée des Anges et en face des jardins de M. Caille. On ne retrouve plus que quelques arcades de ce pont près du réservoir de fuite ; toutes les autres ont été renversées ; mais on en aperçoit quelques vestiges dans la rue du Juge de Paix, et dans celle qui mène à la descente des Anges. (1) PI. III, fig. 9 bis, ce réservoir esl différent des autres, eu ce que l'aqueduc prenait du petit côté l'eau apportée par les tuyaux, tandis que dans tous les autres, c'était parle grand côté vis-à -vis des tuyaux. Ce changement fut opéré sans doute pour ne pas déranger la direction du chemin qui passait contre ce réservoir. 8