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 ces données chronologiques sont insuffisantes pour déterminer son
 âge; on ne peut en juger que d'après son style, et je ne crois pas me
 tromper en y reconnaissant celui du Ye ou du VIe siècle de notre
 ère. Comme les inscriptions de cette époque, en général, celle-ci
 fourmille de fautes que le lecteur remarquera facilement ; telles
 sont : TOMOLO, pour TVMVLO; REQVIISCIT, pour REQUIES-
 CIT; DOMENECYS, pour DOMINICVS; ANNVS, pour ANNOS ;
 DECEMO, pour DECIMO, etc. On peut y remarquer aussi beaucoup
 de ligatures que les caractères ordinaires de la typographie ne sau-
 raient reproduire; j'en indiquerai seulement deux, qui sont les
moins usitées et qui, cependant, reviennent ici plusieurs fois :
 celle qui, de la queue de la lettre Q, forme le premier trait du V,
pour exprimer QV; et celle qui, équivalant aux lettres DE, se com-
pose d'un D, dans lequel est inscrit un E plus petit, formé par trois
lignes transversales sur le trait perpendiculaire. Ces particularités
de l'exécution matérielle devaient être signalées ; mais, peu impor-
tantes, elles ne sauraient nous arrêter plus longtemps.
   Le nom de DOMINICVS, altéré comme nous l'avons vu, est évi-
demment et exclusivement un nom chrétien, puisqu'il vient, sans
contredit, de Dominus, titre que les chrétiens, après les juifs, ont
seuls donné communément à Dieu (1). On le rencontre rarement sur
les monuments épigraphiques, et ce n'est que dans les bas siècles.
Muratori a recuilli quatre inscriptions qui le font lire, ou, pour
mieux dire, trois seulement, car il y en a une qui est répétée avec
quelques variantes (2).LenomgrecKYPIAKOZ, enlatin CYRIACVS,

  (1) Si l'on connaît quelques exemples de cette dénomination donnée
par les païens à leurs dieux, comme dans deux inscriptions connues
(Orelli, Inscript, lai. sel., nn. 4 2 6 0 , 4 9 1 8 ) ; ce sont des exceptions
bien rares.
   (2) Nov.thes. toin. IV, pp. MDCCCLVIII, 4, 5 ; MDCCCLIX, \, 2. — Je
cite une partie de la seconde qui n'est pas antérieure au VIe siècle, et qui est
pleine de fautes grossières, mais remarquable par une de ces formules d'im-
précation, qu'on trouve rarement sur les tombes chrétiennes : ET SI QVIS
SEPVLCHRVM VOLAVE | RIT PARTEM HACEAM CVMIVDA TRADITOREM |
ET IN DIE IVDICII NON RESVRGAT PARTEM SVAM | CVM INFIDELIBVS
 PONAM.