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assemblés avec du mortier de chaux et de sable ; mais
 dans cet endroit, on aperçoit que le mortier laisse quelques
 vides et que la maçonnerie n'est pas faite avec tout le soin
 désirable. Le massif portait sur une espèce de pavement en
pierres sèches de 20 centimètres de hauteur et juxtà posées sur
le sol. L'abondance de larges pierres calcaires que l'on trouve
par assises dans tous ces cantons avait, sans doute, fait pré-
férer ce mode de couvertures aux voûtes, et il était, en outre,
indispensable, à cause du peu de profondeur de l'aqueduc
qui ne permettait pas à un ouvrier d'y entrer pour le réparer
ou le nettoyer ; or, comme le plus souvent, l'aqueduc était
à l'affleurement du sol, il suffisait pour ces réparations, de
sortir le peu de terre qui était dessus les pierres, et d'enle-
ver ces mêmes pierres que l'on replaçait ensuite sans mor-
tier. Au reste, les réparations et les curages arrivaient très
rarement, parce que les sources étaient ordinairement re-
cueillies à leur sortie de terre, préservées par conséquent du
limon et des débris de végétation qu'elles entraînent en cou-
rant sur un terrain incliné, ou lorsque la source était à une
certaine distance de l'aqueduc, on l'amenait par de petits
conduits qui venaient verser les eaux dans la branche mère,
et l'on établissait encore de distance en distance, des puits
à regards au fond desquels les eaux déposaient les matières
qu'elles charriaient. Je n'ai pu voir les regards de cet aque-
duc, mais il est hors de doute qu'il en existe.            '*"
   Après le chemin à Rouchon, l'aqueduc, toujours souter-
rain, enlaçait les territores de Saint-Romain où il recueillait
d'abondantes sources, ceux de Collonge, de Saint-Cyr et de
Saint-Fortunat, arrivait à peu de distance de>Limonest, re-
cevant autrefois toutes les sources qui, dans ces communes,
coulaient à son niveau, de même que celles qui surgissaient
plus haut ; et après avoir recueilli de cette manière un vo-
lume d'eau capable de remplir en grande partie son canal,