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qu'il amenait ; et les bras des nombreux légionnaires qui
étaient sous son commandement, durent achever en peu de
temps un aqueduc qui n'a pas plus de quatre lieues de lon-
gueur.

                  AQUEDDC DE LA BRÉVENNE.


   L'aqueduc du Mont-D'or fut bientôt insuffisant ; quelques
années avaient produit un accroissement considérable dans
la nouvelle ville ; il devenait nécessaire d'augmenter les
fontaines et les distributions d'eau, et d'en transporter une
partie sur la côte de Saint-Sébastien; on rechercha de
nouvelles sources, que l'on trouva dans les montagnes du
Forez. Ces montagnes sont à quelques lieues de Lyon, et
forment le versant occidental du bassin de la Brévenne. Une
multitude de bonnes sources affluent sur cette petite ri-
vière, où elles furent recueillies dans un aqueduc qui les
conduisit sur les hauteurs de la ville. Cette entreprise fut bien
plus considérable que ne l'avait été celle de l'aqueduc du
Mont-D'or, car celui-ci circulait seulement sur quatre lieues
de longueur, tandis que le second avait un parcours de
50,000 mètres ou i l lieues et demie environ.
   Nous ne sommes pas plus instruits sur le temps et le nom
du fondateur de ce monument et de l'architecte qui l'exécuta,
que pour celui du Mont-D'or ; mais je pense que Marc-An-
toine n'y fût pour rien et qu'on peut en attribuer l'établis-
sement au règne d'Auguste qui se rendit plusieurs fois dans
les Gaules, et y séjourna môme assez longtemps. Agrippa
ou Drusus, l'un ou l'autre, pourraient peut-être en revendi-
quer l'honneur. Voici de quelles preuves j'appuie l'exclu-
sion d'Antoine.
   Plancus fonda Lyon 43 ans avant Jésus-Christ; il com-
mandait plusieurs légions qu'il employa, sans nul doute, Ã