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campagne, chargés par les commissaires, d'entretenir les
aqueducs et de veiller à leur conservation ; et, pour les en-
gager à s'appliquer sérieusement à ce travail, et leur en fa-
ciliter les moyens, ils étaient exempts de toute charge, rede-
vance et imposition publique; ceux qui négligeaient de rem-
plir leur devoir, étaient punis par la confiscation de leur hé-
ritage.
   Les propriétaires des fonds sur lesquels passaient les aque-
ducs étaient obligés de planter des arbres le long de ces
conduits, et à 15 pieds de distance, afin que leur ombrage pût
conserver à l'eau toute sa fraîcheur.
   Les consuls et môme les empereurs, regardant la con-
duite des eaux comme une chose qui intéressait le plus le
bien public, y veillaient attentivement. Les consuls en eurent
long temps l'intendance ; plus tard, ils en confièrent le soin
aux édiles qui en furent chargés, jusqu'au temps où Auguste,
voulant récompenser Agrippa des peines qu'il s'était données
pendant son édilité pour procurer à Rome beaucoup plus
d'eau qu'elle n'en avait eu encore, le créa surintendant des
eaux, et chef d'une première famille ou compagnie de
240 employés, et d'une seconde composée de 460 personnes,
ayant toutes pour objet, la conduite et la distribution des
eaux (1).
   Parmi ces 700 personnes se trouvaient les contrôleurs, les
gardiens de châteaux, les inspecteurs, les paveurs, les appli-
cateurs d'enduits et les autres ouvriers.
   Je ne pense pas que, en donnant les détails que l'on vient
de lire, je sois sorti du sujet que je me suis proposé, et ceux
qui voudront connaître à fond les usages des Romains sur la
conduite et la distribution des eaux, devront lire les chapitres
deVitruve, où il en est question, et surtout les commentaires

  (1) Rondelet, Commentaires de Frontin, p. U S .