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447 veûu(l), avait promis de les réparer.La guerre n'en continuait pas moins avec rage, Henri III ayant fait assassiner le duc de Guise, la ville de Lyon indignée s'était déclaré pour la li- gue. La plupart des gentilshommes foréziens embrassèrent le même parti. Dans ce nombre figurent Anne d'Urfé, bailli de Forez, qui fut nommé lieutenant-général de cette pro- vince par le duc de Nemours; ses frères, Jacques-le-Paillard d'Urfé , qui devait un jour le remplacer dans sa charge de bailli, Honoré d'Urphé, le chantre du Lignon, l'auteur du roman de VAstrêe, Christophe d'Urfé, seigneur de Bus- sy , et avec eux Chevrières, seigneur de Saint-Chamond, Chal- mazel, Couzan, Cremeaux, etc. Cependant quelques gentils- hommes foréziens étaient demeurés fidèles au roi, et de ce nombre étaient Bertrand d'Albon, seigneur de Saint-Forgeux, Aitnard de Sain t-Priest seigneur de Saint-Etienne, François de Meuillon, à qui appartenait le château de Rochetaillée. Les consuls lyonnais envoyèrent à Saint-Elienne le capitaine Moulceau qui s'y maintint quelque temps, quoique les ha- bitants fussent en grande partie des politiques, c'est-à -dire des catholiques timides qui voulaient la paix, et que le peu- ple manifestât souvent l'intention de se ranger du côté de l'Hôpital, un des capitaines de Saint-Priest (parti royaliste). La résistance à la ligue était établie sur plusieurs poinls dans le Forez, notamment à Monlrond, à Cornillon et à Roche- taillée surtout. Ces! à cette époque qu'eut lieu le siège de ce château fort qui fut fait dans les formes, les ligueurs ayant (1) Le passage du roi de Navarre à cette époque est-il bien prouvé, quoi- qu'en disent les chroniqueurs stéphanois? Auguste Bernard, qui a le mérite de puiser aux bonnes sources, rapporte cette date au passage de Tamiral de Coligny; à la fin du mois de mai 1570, en même temps qu'il fait la des- cription des dégâts commis dans cette ville par une armée de 9 à 10,000 raistres; non compris les compagnies françaises, commandées par le roi de Navarre, le Prince de Condé et le sieur de Montgommery. Le même écri- vain ajoute autre part qu'Henri IV vint, dans les premiers jours de septem- bre 1595, à Lyon, où il ferma les dernières plaies de la ligue.