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et la Loire, avait passé des rois de France à ceux de la Bour-
gogne-Transjurane, puis de ceux-ci était retournée aux mo-
narques français. Guy II, comte des Foréziens, après de nom-
breux débals avec l'archevêque de Lyon, en avait rendu hom-
mage à Louis le Jeune, roi de France, et celui-ci, en récom-
pense, lui avait cédé pour les tenir en augmentation de fief,
les droits qu'il possédait sur Saint-Priest, La tour-en-Jarest et
autres châteaux du Forez. (Duchesne. Hist. de France).
   Le territoire houillier est à peine fouillé dans une partie
de son étendue. Saint-Chamond existait depuis longtemps.
Une église, élevée en l'honneur d'un évêque de Lyon, du YII"
siècle, avait déterminé son nom. Les anciens titres l'appel-
lent oppidum sancli Annemundi, d'où, par corruption, est
dérivé Saint-Chamond. Cette ville n'avait d'autre importance
 que celle qu'elle lirait du château de ses seigneurs, qui pri-
rent le titre de premiers barons du Lyonnais, et du concours
des fidèles qui y attirait sa chapelle révérée. Saint-Chamond,
 placé au centre du territoire houillier, n'avait encore aucune
espèce de commerce. Rive-de-Gier n'existait que vers le com-
 mencement du XIIIe siècle, puisque l'historien Severt rap-
 porte que l'archevêque de Lyon, Renaud de Forez, fit fos-
 soyer et entourer cette ville de murailles ; mais il n'est pas,
 encore question de son industrie (1).
   L'extraction de la houille, à Sainl-Élienne et à Firminy,
 se borne à la superficie et pour les seuls besoins de la lo-
 calité. Ces travaux ont acquis néanmoins une certaine im-
 portance, puisque dans les terriers de Roche-la-Molière nous
 trouvons que les seigneurs de ce château s'élaient arrogés
 un cens sur toutes les carrières et minières existantes dans

    (1) M. Laurent, dans une notice historique qu'il vient de publier, sur la
 découverte de la houille à Rive-de-Gier, rapporte qu'on trouve des traités
 entre particuliers annonçant qu'on s'occupait de l'extraction de la houille
 dans le XVe siècle, mais qu'elle était restreinte à la consommation locale,,
 c'est-à-dire pour l'usage des forgerons et le chauffage d'une population d'en-
 viron 1,200 âmes.