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  tresorc éternelle rivale, des succès qui l'encouragèrent à redou-
  bler d'efforts. Mais de ces succès au triomphe il y a loin encore.
  L'Angleterre est forte, persistante et rusée ; elle trouve, d'ail-
 leurs, le secours d'une diversion favorable dans le nombre
 même de ses ennemis qui, lancés dans la même carrière,
 combattent isolément pour conquérir la victoire à leur profit,
 ou, du moins, pour en partager les avantages. Il faut donc que
 la France, vigilante et prompte, utilise toutes les armes loya-
 les, emploie toutes les ressources que le génie de l'homme
 peut lui fournir.
    Au premier rang parmi ces armes, parmi ces ressources,
 figurent les perfectionnements applicables aux arts , aux
 sciences et aux industries du pays. Toutes les inventions, nées
 ou importées même en France, qui peuvent développer ou
 accélérer ces perfectionnements, méritent donc l'attention
 et les encouragements du gouvernement etdela nation.
    Presque toutes les inventions susceptibles de l'application

     De 1805 à 1810, cette différence en moins n'était plus que de 15 pour cent.
     En 1815, le chiffre de la valeur des exportations françaises remonta à
  la parité de celui de l'année 1787.
     De 1815 à 1858 se manifesta un progrès incessant qui éleva la valeur du
   commerce extérieur de la France de plus de cinquante pour cent. Cet heu-
  reux progrès plus prononcé surtout, il faut le remarquer, depuis le dernier
  abaissement du tarif général des douanes voté en 1836, se continue, et se
  développe de plus en plus.
     Complétons cette note par une remarque sur l'effet produit par l'applica-
 tion du système du blocus continental.
     Ce système manqua son but parce que son exécution fut mal calculée. Si,
 en effet, Napoléon, au lieu de faire brûler les marchandises anglaises saisies
 par lçs Français, avait fait réexporter ces marchandises sur les marchés neu-
 tres étrangers pour les revendre au plus vil prix concurremment avec les
 marchandises semblables directement exportées d'Angleterre, il aurait vérita-
blement nui au commerce anglais; tandis qu'en brûlant ces marchandises, il
en accélérait et en forçait la consommation. Ce mode irréfléchi, joint à la
concession immorale des licences, n'a pas peu contribué à préserver l'Angle-
terre du coup fatal que le décret de Berlin avait voulu lui porter.