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354 Le progrès social a été lent et difficile^ mais le progrès in- dustriel a été rapide. L'Angleterre qui, pendant le règne de Napoléon, avait su mettre à profit les dissentions et les guerres européennes pour accaparer le commerce du monde, vit bientôt, après 1815, de nombreux concurrents lui disputer le monopote dont elle avait réussi à s'emparer. Les boulets de Waterloo, qui renver- sèrent le grand homme, ricochèrent jusque sur les manu- factures anglaises et en ébranlèrent les fondations (1). (1) Voici un tableau qui pourra donner une idée de l'accroissement suc- cessif du commerce anglais. VALEUR DES EXPORTATIONS ANGLAISES. EN FRANCS Ali CHANCE DE ANNÉES. E S LIVRES STERLING. 2 5 à B . PAR L. 1700 6,469,146 » 161,728,650 » 17S0 12,699,080 » 317,477,000 » 1785 15,117,649 » 377,941,225 >, 1790 20,121,121 » 503,028,025 » 1805 54,308,545 » 857,713,625 .» 1810 45,869,859 » 1,146,746,475 » 1815 60,985,063 » 1,524,576,575 » 1820 51,735,115 » 1,295,327,825 » 1825 56,335,514 » 1,408,387,850 » 1827 51,366,668 » 1,284,166,700 » 1828 61,957,695 » 1,348,942,375 » Les résultats de ce tableau constatent que de 1785 à 1815, c'est-à -dire pendant toute la durée des dernières guerres européennes, le commerce ex- térieur de l'Angleterre a progressé relativement à ce point de départ, ains; qu'il suit : de 1785 à 1790 33 pour cent. 1785 à 1805 134 » 1785 à 1810 300 » 178S à 1815. . . . . . . 400 » Il faut remarquer que ce tableau présenterait des différences d'augmenta- tions bien plus importantes, si on pouvait comparer les poids des marchan- dises exportées, c'est-à -dire les quantités des produits comme on coin-