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LYON. Une découverte, aussi inattendue qu'importante pour l'ar- chéologie, pour l'histoire des arts chez les anciens et même pour l'histoire particulière de notre cité, vient d'être faite par les ouvriers occupés à construire le nouveau quaiFulchiron. Le 2 de ce mois (mai 1840), ces ouvriers ont sauvé des eaux un fragment d'une statue équestre en bronze qui pour- rait bien être enfouie dans le lit de la Saône. On avait déjà trouvé, vers la rive opposée, il y a soixante-quatre ans, une jambe de cheval, actuellement déposée dans notre musée d'antiquités, et dont la beauté et la singulière composition donnaient un vif désir de recouvrer le monument entier, et avaient fourni aux amateurs et aux savants un ample sujet de recherches et de conjectures, soit sur l'époque où cette statue avait été érigée, soit sur l'emplacement qu'elle occupait, sur le personnage dont elle était destinée à honorer la mémoire, sur les causes qui l'avaient fait précipiter dans le fleuve, sur les procédés artistiques employés pour sa foule, etc. Le fragment, qu'on vient de découvrir, engagé dans de vieux pi- lotis, n'appartient ni au monument équestre dont nous avons déjà une jambe, ni à la même époque. Il sera, dans notre prochaine livraison, le sujet d'un travail approfondi. M. Victor Teste nous adresse une inscription de l'église de Saint-Nizier, qui a, jusqu'à présent, rebuté les paléographes, à cause de son état de mutilation. Elle est encadrée dans le mur (Nord) de la chapelle de Sainte Philomène, et rappelle le souvenir d'un personnage, dont le nom occupe un rang dis- tingué dans les fastes consulaires de la ville de Lyon.