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304 vrent le Capitole, au milieu des troupeaux qui paissent dans le Forum : Hinc ad Tarpeiam sedem et Capitolia dueit, Aurea nunc, olim silvestribus horrida dumis. • • * • • . . . . . . . . . a d tecta subibant Pauperis Evandri, passimque armenta videbant Romanoque foro et lautis mugire Carinis. Aude, hospes, contemnere opes, et te quoque dignum Finge deo, rebusque veni non asper egenis (1). On ferait un honneur souverain à Auguste, si on supposait que Virgile avait reçu, dès le commencement, la confidence de ses plans politiques, et que tout ce qu'on trouve dans les vers du poète avait été rêvé par l'empereur. L'auteur de l'E- néide n'a rien tenu que celui des Bucoliques n'eut promis. Mais il semble que le triumvir Octave ait dû opérer sur lui- même des changements considérables, pour montrer au monde les vertus de César-Auguste. L'empereur subit-il peu à peu l'influence des idées auxquelles le poète prêtait le charme de son imagination, ou bien leur imposa-t-il, dès l'origine, sa direction suprême, qui pourra le dire? Ce qu'il y a de cer- tain, c'est que, au terme de leur vie, ces deux hommes se trouvèrent égaux par l'élévation de leurs sentiments, et pa- rurent avoir mené en commun le grand projet de la régéné- ration romaine, qui devait bientôt échouer au milieu des extravagances et des fureurs de la race Claudia. Dans cette dernière époque, la politique d'Auguste prête un trop puis- sant appui au génie de Virgile, pour que nous puissions nous dispenser d'en tracer une rapide esquisse. Octave, consul pour la cinquième fois, âgé à peine de trente- Ci) Mneis, lib. VII.