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   Cette dénomination de bibliopolœ est, comme on sait, celle que
les Romains, après les Grecs, avaient donnée aux marchands qui ven-
daient les livres, à ceux que nous appelons aujourd'hui libraires.
A cette époque, on employait bien aussi ce dernier nom, mais dans
un sens fort différent ; car ceux qu'on appelait communément libra-
rii étaient les hommes dont la profession consistait à transcrire les
ouvrages, quand ils étaient sortis des mains de leurs auteurs (1).
Chargés ainsi d'en multiplier les exemplaires pour le compte des
bibliopoles, ils étaient, en quelque sorte, par rapport à ceux-ci, ce
que sont aujourd'hui les imprimeurs à l'égard des modernes libraires.
Le nombre de ces copistes devait être fort multiplié : aussi les écri-

 varia rei librarîœ véterum supelleclile, dissertationum hexas. Lipsiœ, 1756 ,
 in-4". Cet ouvrage, fort rare aujourd'hui, et surtout en France, renferme sur
 ce point tout ce que l'on peut désirer. Il y a bien des paradoxes dans les
 notions que présente sur cet objet l'ouvrage, curieux d'ailleurs, de Martorelli,
 De regia theca catamaria etc., Neapoli, 1756, 2 vol. in-4°. Parmi les ouvrages
 écrits en notre langue, j'indique avec plaisir l'Essai historique et archéologique
 sur li reliure des livres, et mr l'état de la librairie chez les anciens, par mon
 honorable confrère à l'Académie de Dijon, M. G. Peignot ; Dijon, 1834, 5
 feuilles et 1/4 in-S°, opuscule tiré à petit nombre. Sur les bibliopoles et
-leur commerce, il existe une dissertation de Schoellgen dans le tom III du
 recueil de Poleni ; elle a pour litre : Historia librariorum et bibliopolarum
 veteris et medii Å“vi etc. Je ne dois pas omettre un homme que son long
 séjour dans noire ville avait rendu en quelque sorte lyonnais, feu M. Pic,
 auteur d'une Dissertation sur la propriété littéraire et la librairie chez les an-
  ciens, Lyon, 1828, 19 p. in-8° : cet opuscule bien court et un peu léger fut
 tiré aussi à fort petit nombre. Ce que je connais dé mieux sur celte quesliou
 spéciale est le petit ouvrage du chanoine Battagltni : Dissertazione academica
 mlcommercio degli antichi e moderni librai; Rorna,, 1787 î're-8°.
   (1) Un écrivain lyonnais, saint Sidoine Apollinaire, paraît, dans une de
ses lettres (V. 13), confondre ces deux professions, aussi bien que Sulpice
Sévère (Dial. I. 16). Avant eux Sénèque [Debenefic. VII, 6) donnait aussi à
un bibliopole la dénomination de librarius. Tel est du moins le sens naturel
de ce passage, qui rappelle l'épigramme française, si souvent répétée, sur les
sermons de l'abbé Roquette : Libros dicimus esse Ciceronis : coudent Dorus
 librarius suos vocat ; et utrumque ventm est. Aller illos tanquam auclar si'oi, aller
 tanquam emptor asseril etc.