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  première fois. Louise répondit à l'amonr de Stella ; c'était une
  première passion ; elle fut violente autant que sincère. Pour
 voir Louise plus souvent, Stella chercha à se lier d'amitié
 avec Martini, le frère de la jeune fille. Martini le repoussa
 dédaigneusement: sa haine venait de ce que Stella avait
 obtenu de faire dans un couvent des travaux que lui, Martini
 ambitionnait depuis long-temps.
    Mais Stella n'avait pas à craindre seulement le frère de
 Louise; il avait de plus, dans Onézio, ami de Martini, etcomme
 lui le peintre et jaloux, un rival dangereux. Dès qu'Oné-
 zio se fut aperçu de l'amour de Stella pour Louise, il de-
 vient furieux. Connaissant l'humeur querelleuse d'Onézio et
 de Martini, Stella se tint toujours sur ses gardes. Il ne vou-
 lait ni renoncer à sa belle Louise, ni paraître craindre le
 mauvais vouloir de ses ennemis. II eut le bonheur de ren-
 contrer plusieurs fois Louise et de lui parler. Les deux
amants se comprirent ; des rendez-vous furent donnés; ils
étaient heureux de cette félicité connue de tous ceux qui
 ont aimé. Pour Stella, c'était tout que Louise ; l'image de
Louise reflétait dans ses œuvres ; ses vierges sont des por-
traits de Louise       Louise ne voyait dans l'amour de Stella
qu'un bienfait de plus dont elle remerciait sa patronne.
   Un jour que Stella et Louise s'entretenaient du plaisir de
vivre ensemble, qu'ils faisaient le projet de fuir en Espa-
gne, où Stella était appelé par le roi, ils furent surpris par
Martini, Onézio et plusieurs de leurs amis. Déjà les poi-
gnards, les bâtons était levés sur Stella— Mais Stella était
courageux; d'ailleurs le désir de proléger Louise le rendait
redoutable. Les Italiens lui voyant le pied ferme et l'épée
à la main., n'osèrent l'attaquer; ils se retirèrent en l'acca-
blant de lâches injures. Martini prit sa sœur et l'emmena
avec lui.
   Mais il fallait aux Italiens une vengeance ; ils en cher-
chèrent l'occasion, et ils crurent l'avoir trouvée dans une
combinaison qui tourna à leur honte.