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                BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

    Un des plus remarquables ouvrages qui ait paru ces derniers temps et dont
le nom de l'auteur se rattache à notre ville, c'est, sans contredit, celui queM.Oza-
nam vient de publier sous le titre de : Dante, ou la philosophie chrétienne ad,
XIIIe siècle. Il est impossible de pénétrer plus avant dans la pensée du poète
que ne l'a fait M. Ozanam. Ce beau travail réclame une appréciation étendue
et nous la renvoyons à un prochain numéro.
   —M. Joanny Augier, noire compatriote, vient d'ajouter un nouveau portrait
au livre de M. Curmer : Les Français peints par eux-mêmes. C'est le por-
trait du canut, physionomie tout à fait lyonnaise, type effacé qui déjà n'a
plus un seul modèle parmi nou=. L'auteur n'a pas assez fait de distinction
 entre l'ouvrier en soie de 1850 et celui de 89. Le parallèle eût été piquant.
Il y aurait eu là de sérieuses réflexions à jclter sur la question du salaire et sur
le sort du travailleur. M. Joanny Augier a dessiné une spirituelle silhouette; il
 reste à faire un portrait en pied»
    — La question des Etangs de la Bresse et de la Dombes occupe toujours
la verve des propriétaires de ces contrées et des réformateurs qui n'y possè-
 dent rien. M. A. Creppo vient de riposter d'une manière fort piquante au
 mémoire de M. Nolliac. M. Ponclion met les réformateurs aux prises , dans
 une brochure qui sort des presses de M. Pélagaud. M. Perrin vient d'imprimer,
 avec des vignettes allégoriques, une satyre en vers(l) contre le dessèche-
 ment des marais. C'est un vrai déluge de saillies et d'innocents pamphlets.
 Les poissons sont menacés dans leur existence, les gourmets dans leurs plus
 chères affections. Eu attendant les foyers d'infection subsistent et continuent
 d'exercer leur pernicieuse influence sur la population de ces tristes pays. On
 devrait , avant tout, commencer par faire disparaître les mauvais étangs
 et changer la nature argileuse du sol en y mêlant de la chaux. Il est à
 craindre qu'en tout ceci nos grands réformateurs et nos écrivains ne dé-
 pensent beaucoup de paroles inutiles et que tous leurs beaux projets ne
 tombent dans l'eau.
   — M. CésarBerlholon vient de faire paraître un mémoire en faveur d'une
Société de patronage pour les enfants pauvres de Lyon et de ses faubourgs.
Ce mémoire s'adresse aux loges «laconiques de notre ville. C'est comprendre
d'une manière noble et généreuse l'association que de la faire tourner au
bien-être de l'humanité par le développement de l'intelligence et le bien-

  ( ï ) Lettre d'une cai'pe du Rhin aux carpes de la Bresse, sur la question du dessèchement de =
élangs.—I85Q.