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309 dans son cÅ“ur. « C'est vous qui me sortirez d'ici, lui dit-elle. Celle demande fut repoussée, mais ce refus n'était que sur les lèvres,aussi ne persuada-t-il pas. La jeune infirme lui répéta la même chose avec la même assurance. Cet air de persuasion étonnait celle qui, plus tard, devait être leur protectrice. L'idée d'une fondation l'occupe et l'agite sans cesse; elle en parle, elle intéresse quelques personnes, et en peu de temps elle procure à ses trois jeunes filles une chambre , deux lits , trois chaises, trois écuelles et un pot de terre. Les trois malades installées dans cette demeure, lapremière mars 1838 qu'elle s'est endormie dans le Seigneur. L'établissement qu'elle a créé perpétuera longtemps le nom de la bienfaitrice. L'Administration s'occupe actuellement de faire placer dans un lieu appa- rent de la maison l'inscription suivante : A LA MEMOIRE DE M»° LOUISE ADELAÃDE PERRIN FONDATRICE (EN MARS MDCCCXIX) DE L'ETABLISSEMENT DES JEUNES FILLES INCURABLES NEE A LYON LE II AVRIL MDCCLXXXIX DECEDEE DANS CET HOSPICE LE XV MARS MDCCCXXXVIII BIENHEUREUX CELUI QUI ETEND SUR LE PAUVRE UNE CHARITE INDUSTRIEUSE ET INTELLIGENTE DIEU LE DELIVRERA AU JOUR DE L'AFFLICTION PS. X L . 1 Dans l'une de nos dernières livraisons (1), en rappelant, d'après Mathieu de LaFont, que, sur lafindu XVIIe siècle, une demoiselle Perrin, « faisant profes- sion de dévote zélée pour les pauvres incurables à qui elle voulait laisser tous ses biens, s'était mis entête de leur fonder un hôpital,» l'un de nos collaborateurs faisait, à propos de cette honorable tentative, restée alors sans résultat, cette judicieuse remarque : « Ne dirait-on pas en lisant ce nom (celui de Mlle Perrin) que la pensée qui conçoit et exécute avec persévérance une bonne Å“uvre est un héritage de famille. » (Note de l'Editeur de la REVUE). (0 REVUE DU LVONNAIS, tom. X, j>, 45.