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   dans le pathétique de ces relations dont nos Revues abonr
  dent. Souvenirs marilimes, impressions océaniques, il leur en
  faut comme il faut au restaurateur d'à présent l'indispen-
   sable marée.
     Nos artistes eux-mêmes ne s'en font pas faute, à ce point
  que ce n'est plus la plaine de Grenelle, mais la littérature,
  mais les arts qui tendent à devenir port de mer.
     Patience ! ce genre baissera comme ont baissé nos den-
  rées coloniales. L'industrie littéraire n'a-t-elle pas ses
  phases ? à l'exemple de ses sœurs, elle se ravive à de nou-
  veaux produits ; et déjà l'on s'étonne que les suivant pas
  à pas, dans cette marche progressive, elle ne se soit pas
 jetée comme elles dans les mines pour devenir houilUère et
  créer le genre subterranéen qui nous manque.
     HouilUère, on lui garantit bonne chance, meilleure que
 celle du procès de Saint-Berain. La vie du mineur vaut bien
 celle du marin. L'intérieur d'une mine est aussi pour l'ar-
 tiste un sujet que nul crayon humain n'a encore esquissé.
 Les entrailles du globe offrent comme celles du corps de
 mystérieuses révélations, des phénomènes beaux à étudier,
 à décrire. Une élaboration secrète, un travail sourd décèle
 que là séjourne l'ame matérielle toujours à l'œuvre ; et que
 là dans ces sombres régions il y a pour le poète un foyer
incandescent d'inspirations fantastiques, que nourissent de si-
nistres apparitions, celles des larves, du gnome, héros obli-
gés des ballades et des légendes
    A la littérature convertie au genre subterranéen, les catas-
trophes, les émotions fortes ne faillisent pas. Les périls que
courent nos mineurs égalent ceux des marins, s'ils ne les sur-
passent pas. Même plus d'occasions se rencontrent où la mort
est invoquée comme secours. Là le feu et l'eau plus terribles
que sur la mer ; puis les éboulements et les affaissements
sans nombre. En creusant, le mineur creuse souvent sa fosse
qui le reçoit tout vivant. Quand on a sur sa tête la voûte
céleste que l'on peut voir, l'espérance n'abandonne jamais.