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290 était une matière plus durable. Ces monuments appartiennent à la classe des enseignes écrites. On peut croire cependant que des en- seignesfiguréesfurent faites plus d'une fois de la même matière, et présumer par conséquent qu'il nous en est parvenu quelques unes parmi les ouvrages qui nous restent de la sculpture antique , soit en bas-relief, soit de ronde-bosse (1). Mais, privés des données qui au- raient pu les faire reconnaître en cette qualité, nous ne pouvons que supposer le fait. Dans l'ouvrage précieux , si rempli d'érudition archéologique en tout genre, qui forme son plus beau titre de gloire, le prélat Marini a publié deux inscriptions curieuses, qui, provenant de localités fort distantes, ont entre elles une ressemblance tout-à -fait remarqua- ble (2). Ce sont évidemment des enseignes, placées autrefois à l'en- trée de maisons de bains, lieux comme on sait très fréquentés par les Romains, et par cette raison fort multipliés chez eux. Voici la pre- mière, qui fut découverte dans les environs de Bologne : IN . P R A E D I S C . LEGIANNI . VERI B A L I N E V M. M O R E . V R B I C O. L A V A T . O M N I A. C O M M O D A . PRAESTANTVR La seconde, trouvée près de Rome, au lieu appelé Capobianco, est ainsi conçue : I N . . S. P R A E D I S . AVRE LIAE. FAVSTINIANAE BALINEVS. LAVAT. MO RE. V R B I C O . E T . O M N I S HVMANITAS. PRAESTA T VR Sans s'arrêter à ce qu'il y a d'insolite dans la forme de quelques expressions, on peut remarquer ici les belles promesses de tout temps employées dans les enseignes, dans les programmes, dans les (1) A Pompeï, des enseignes en terre cuite indiquaient les boutiques où l'on vendait desfigurinesde cette matière (Romanelli. op. laud. p. 94. not, t), (2) Alti e monumenti de fralelli Arvali. tom. II, p, 532,