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était une matière plus durable. Ces monuments appartiennent à la
classe des enseignes écrites. On peut croire cependant que des en-
seignesfiguréesfurent faites plus d'une fois de la même matière, et
présumer par conséquent qu'il nous en est parvenu quelques unes
parmi les ouvrages qui nous restent de la sculpture antique , soit en
bas-relief, soit de ronde-bosse (1). Mais, privés des données qui au-
raient pu les faire reconnaître en cette qualité, nous ne pouvons que
supposer le fait.
   Dans l'ouvrage précieux , si rempli d'érudition archéologique en
tout genre, qui forme son plus beau titre de gloire, le prélat Marini
a publié deux inscriptions curieuses, qui, provenant de localités fort
distantes, ont entre elles une ressemblance tout-à-fait remarqua-
ble (2). Ce sont évidemment des enseignes, placées autrefois à l'en-
trée de maisons de bains, lieux comme on sait très fréquentés par les
Romains, et par cette raison fort multipliés chez eux. Voici la pre-
mière, qui fut découverte dans les environs de Bologne :
        IN . P R A E D I S
  C . LEGIANNI . VERI
  B A L I N E V M. M O R E . V R B I C O. L A V A T .
  O M N I A. C O M M O D A .  PRAESTANTVR
  La seconde, trouvée près de Rome, au lieu appelé Capobianco, est
ainsi conçue :
            I N . . S. P R A E D I S . AVRE
            LIAE.       FAVSTINIANAE
            BALINEVS.         LAVAT.     MO
            RE. V R B I C O . E T . O M N I S
            HVMANITAS.             PRAESTA
                       T VR
  Sans s'arrêter à ce qu'il y a d'insolite dans la forme de quelques
expressions, on peut remarquer ici les belles promesses de tout
temps employées dans les enseignes, dans les programmes, dans les

  (1) A Pompeï, des enseignes en terre cuite indiquaient les boutiques où l'on
vendait desfigurinesde cette matière (Romanelli. op. laud. p. 94. not, t),
  (2) Alti e monumenti de fralelli Arvali. tom. II, p, 532,