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3tppi^ctatt0it0 littéraire*. m. EMILE SOUVESTRE. L'HOMME ET L'ARGENT. Le temps est venu où la littérature doit se mêler aux gran- des questions qui travaillent les sociétés. Les fictions sans portée philosophique furent toujours une chose fâcheuse, alors même que l'humanité n'éprouvait pas encore l'impérieux besoin de réformes et de progrès ; mais, de nos jours, l'inu- tile emploi des intelligences est un fait criminel, car le monde ne veut plus de distractions futiles ou d'énervantes rêveries; un sentiment de violente souffrance l'a tiré de son sommeil, et, tandis que toutes les pensées sont tournées vers les plaies à guérir, tandis qu'il n'y a pas assez de forces pour combattre le m a l , ceux-là ne sont-ils pas bien coupables qui usent leur énergie à enfanter de misérables chimères.