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reuses et vénériennes. Une partie de ses idées sur cette matière se
trouve consignée dans un de ses manuscrits intitulé : Recueil de
formules, ou Journal de médecine pratique pour les formules ma-
gistrales, ainsi que dans ses lettres au docteur Fragonard, qui re-
nouvelait à Paris l'essai des formules dont H.-J. Pointe avait d'a-
bord observé les bons effets à Lyon.
   L'étude des auteurs anciens remplissait aussi une bonne partie
de son temps ; et parmi ceux-ci Hippocrale était celui dont il s'était
le plus profondément pénétré, et qu'il a cité le plus fréquemment
dans ses écrits. Stlial était encore un de ses auteurs de prédilection ;
il a traduit sa physiologie entière et des fragments de sa pathologie.
A cette traduction, remarquable par l'exactitude scrupuleuse avec
laquelle est rendu le texte latin, il a ajouté des commentaires qui
ne sont pas sans intérêt et qui prouvent combien la doctrine de Sthal
lui était familière.
  Dans un de ces commentaires, il fait observer que, depuis Hip-
pocrate, la vraie théorie médicale a fait peu de progrès quant à son
application, et que, tous les jours, on est forcé de recourir aux pré-
ceptes de ce grand maître, lesquels ne sont que l'expression des mo-
yens employés par la nature elle-même pour arriver à la guérison
des maladies.
  Dans un autre commentaire, il prévoit l'envahissement et l'influ-
ence des théories physiques sur la pratique de la médecine, ainsi
que les écarts dangereux qui devaient naître de cette influence.
   Ses idées appartenaient donc au vitalisme, à cette doctrine vers
laquelle aujourd'hui tous les bons esprits ont une tendance marquée,
à cette doctrine féconde en principes sûrs et vrais, qui fait de l'art
do guérir une science spéciale, et du praticien le premier ministre
de la nature. La nature, en effet, guérit par des moyens d'un ordre
très relevé et infiniment supérieurs à tous ceux que fournissent les
théories physiques ou chimiques, trop souvent mises à contribution
pour expliquer les phénomènes morbides.
  Tel fut H.-J. Pointe. J'ai dit de lui tout ce que j'en sais, tout ce que
m'en ont appris et l'opinion de ses anciens collègues et la lecture de